LA LISTE DE LA MATINALE
Cette semaine, on parle patrimoine. De l’avion, auquel les écologistes veulent couper les ailes, aux vieilles pierres menacées d’oubli et de démolition. Des faits divers, éternels phénix de la presse populaire, à la voix d’or tout aussi éternelle de Roberta Flack. En passant par l’île de la Cité, hantée par les vestiges du tout premier palais royal, aujourd’hui disparu.
Coup de chapeau aux propriétaires de monuments historiques
Partenaire de la 40e édition des Journées européennes du patrimoine des 16 et 17 septembre, France Télévisions propose de s’intéresser non pas tant aux « vieilles pierres » qu’à ceux qui s’investissent sans compter pour les sauvegarder. Pour leur tirer un coup de chapeau mérité. En commençant par Villefranche-de-Conflent (Pyrénées-Orientales), où Philippe Lopez, entrepreneur audacieux, vient d’acheter une grotte partiellement fortifiée pour en faire la première grotte à thème de France, en y installant un troupeau de dinosaures animés – pour un coût total de 800 000 euros.
A Duclair (Seine-Maritime), Nicolas Navarro, gants de chantier et spatule de maçon en main, n’a rien du châtelain des contes de fées, lorsqu’il colmate les fissures du château de Tillis, acheté quasi en ruine par ses parents, sur un coup de foudre, lorsqu’il était enfant. Il y accueille pourtant une réception fastueuse…
Si les caméras suivent principalement ces deux « chantiers », elles nous font également rencontrer d’autres personnages, tels Kléber Rossillon, un professionnel de la rentabilité des monuments historiques, ou Patrice Besse, spécialiste du patrimoine religieux et sauveur de l’église en métal de Crusnes (Meurthe-et-Moselle). De quoi susciter des vocations. C. Pa.
« Patrimoine, de vieilles pierres très précieuses », de Valentine Amado (Fr., 2023, 52 minutes). Sur France.tv jusqu’au 19 janvier 2024.
Le virage sur l’aile de l’avion, entre économie et écologie
Pour certains, la cause est entendue, le nouveau grand Satan, c’est le transport aérien. La cause de tous les maux. La forte reprise, au lendemain de la pandémie de Covid-19, alimente sa remise en cause par les défenseurs de l’environnement. Ce documentaire inégal de Charles-Antoine de Rouvre fait un état des lieux contrasté, semblant un peu faire sienne la parole de cette frange des écologistes qui veulent réduire drastiquement l’usage de l’avion, voire imposer des quotas de voyages par personne, au prétexte que « voler n’est pas essentiel ». Une démarche qui se heurte a des réalités difficilement contournables.
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