Les trentièmes Victoires de la musique classique ont célébré, mercredi 1er mars, la « génération Victoires », décernant à la mezzo-soprano Marina Viotti le titre d’artiste lyrique de l’année et au pianiste Bertrand Chamayou celui de soliste instrumental.
« Les trente ans permettent de révéler et de suivre les jeunes talents découverts aux Victoires », a souligné le président de l’événement, Marc Voinchet, également directeur de France Musique.
« Les révélations, c’est le vrai moteur des Victoires : faire découvrir de jeunes artistes au grand public donne tout son sens à cette émission », a souligné le violoniste Renaud Capuçon, qui avait d’abord été récompensé comme révélation aux Victoires avant de remporter le trophée de soliste instrumental de l’année.
« Il faut profiter de ces trente ans pour soutenir toute une génération qui croit mordicus à ce qu’elle fait malgré les difficultés », en particulier la flambée des coûts de l’énergie qui pèsent sur les salles de spectacles, a ajouté Marc Voinchet.
Pour souligner l’anniversaire, un best of des meilleurs moments des Victoires a été présenté à l’issue de la cérémonie, tenue dans l’« une des plus belles salles d’Europe », selon M. Voinchet, l’auditorium de Dijon, avec 1 640 places.
La consécration d’une génération
« Ça signifie beaucoup pour moi la reconnaissance de mon pays », a déclaré la Franco-Suissesse Marina Viotti en recevant son trophée lors d’une cérémonie retransmise en direct sur France 3 et France Musique, et mise en musique par l’Orchestre Dijon Bourgogne dirigé par Débora Waldman.
La mezzo-soprano, qui a commencé le chant lyrique à Vienne en 2011, s’est rapidement imposée sur la scène internationale dans des rôles exigeants, tels que Rosina (Le Barbier de Séville) au Bolchoï et à l’Opéra du Rhin, La Périchole au Théâtre des Champs-Elysées, Alceste à l’Opéra de Rome… Elle effectuera cette saison ses premiers pas à l’Opéra Bastille sous les traits de Stéphano dans Roméo et Juliette de Gounod.
« C’est un immense bonheur après les quatre Victoires déjà reçues », a déclaré Bertrand Chamayou, élu soliste instrumental de l’année.
Le pianiste multiple au vaste répertoire, aussi bien chambriste que grand défenseur de la musique contemporaine, demeure un invité convoité des illustres festivals de Lucerne, Edimbourg, Salzburg et la Roque d’Anthéron, ou encore du Mostly Mozart à New York, du Beethovenfest Bonn et du Klavier-Festival Ruhr.
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Quant aux révélations, la soprano Alexandra Marcellier a été couronnée dans la catégorie artiste lyrique, le violoncelliste Aurélien Pascal en tant que soliste instrumental, et Victor Jacob, ex aequo avec Lucie Leguay, comme chef d’orchestre.
Fabien Waksman a reçu le trophée de compositeur pour L’Ile du temps, concerto pour accordéon et orchestre symphonique.