La renaissance de Babel Music, marché et festival des musiques du monde à Marseille

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C’est une résurrection que l’on n’attendait plus. Cinq ans après sa dernière édition, le marché et festival des musiques du monde Babel Music (ex-Babel Med Music) renaît, du 23 au 25 mars, à Marseille. Le nom a évolué – le « Med », qui marquait fortement l’ancrage méditerranéen, cède sa place à un « XP » futuriste –, et les intentions se veulent rénovées et en phase avec les évolutions de la filière et des esthétiques. Mais Babel Music XP ne renie rien de sa formule originelle. Il reste un marché professionnel, doublé d’une plate-forme de concerts permettant au public marseillais et aux acheteurs potentiels de spectacles de découvrir des artistes souvent jamais vus en France.

Pendant trois jours, 2 000 professionnels du secteur – labels, producteurs, artistes, tourneurs… –, venus de tous les continents, parleront affaires dans les salles de la Friche la Belle-de-Mai. A partir de 20 heures, ils rejoindront les salles du Dock des Suds, à dix minutes de là, pour des soirées ouvertes à tous. Chaque nuit, une dizaine d’artistes se succéderont sur trois scènes.

Pour Babel Music XP et ses équipes, le chemin a été long. Et pas seulement à cause de la parenthèse forcée des années de pandémie due au Covid-19. En 2017, après treize éditions, l’événement a été stoppé net par le désengagement de son unique soutien financier, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. A l’époque, la collectivité évoque le manque d’avenir d’une manifestation trop centrée sur des esthétiques traditionnelles. Cinq ans plus tard, le conseil régional est revenu en force autour de la table. Et il n’est plus seul. La ville de Marseille et la métropole Aix-Marseille-Provence, par le biais de ses financements consacrés à l’attractivité territoriale, abondent elles aussi le budget de 1 million d’euros, dont 50 % proviennent de financements publics.

« Au service d’une filière »

« Il a fallu convaincre avec une nouvelle formule. L’héritage du Babel Med nous nourrit mais, cette fois, nous sommes partis des besoins du secteur pour redéfinir notre projet. Il fallait devenir une manifestation d’intérêt général au service d’une filière », explicite Olivier Rey, le nouveau directeur de l’événement.

Ce sont d’abord les conclusions du groupe de travail A l’écoute du monde, lancé par le Centre national de la musique, partenaire solide, qui ont convaincu qu’un avenir était possible. Pour ces experts, la présence d’un marché des musiques actuelles du monde sur le territoire français s’avérait indispensable… Et par son cosmopolitisme et sa position de carrefour des cultures, Marseille en restait la place naturelle.

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