Hey Hey My My, Eddie Davis, Miossec, Juliette… Retour sur nos albums coups de cœur de février

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LA LISTE DE LA MATINALE

Cette semaine, nous vous présentons, par ordre chronologique des sorties, huit disques appréciés et chroniqués par les critiques de la rubrique musiques du Monde et commercialisés en février, période qui relance la saison des parutions phonographiques. Un programme éclectique, du premier volume d’une intégrale des symphonies de Mozart enregistrées par Maxim Emelyanychev au quatrième album du duo parisien Hey Hey My My en passant par la grâce et l’harmonie de Robert Forster, gentleman discret de la pop, sans oublier le nouvel album de Miossec, qui est rarement allé aussi loin dans le minimalisme.

« The Beginning and the End », d’Il Pomo d’Oro et Maxim Emelyanychev

Maxim Emelyanychev a décidé d’enregistrer l’intégrale des symphonies de Mozart en partant des extrêmes. Le volume inaugural réunit donc la première et la dernière contribution du compositeur en la matière. Coquetterie de chef d’orchestre ou confrontation instructive ? Sans doute un peu des deux. Quoi qu’il en soit, à 8 ans (en 1764, quand la Symphonie n° 1 voit le jour) comme à 34 (en 1788, quand la 41e est écrite en tout juste deux semaines !), Mozart fait preuve d’un sens inné du théâtre. Paradoxalement, la partition de l’homme parvenu au sommet de son art est plus « joueuse » que celle de l’enfant prodige. Enclin à la virtuosité, l’ensemble Il Pomo d’Oro se régale dans l’effervescence juvénile (K.16) et se surpasse dans la puissance de la « Jupiter » (K.551) qui, en dépit de certains aspects presque beethovéniens, peut passer pour le suprême de l’expression mozartienne. Entre ces deux essais de dramaturgie contrastée, Emelyanychev propose une lecture extraordinairement profonde et personnelle du 23° Concerto pour piano sur un instrument (copie d’un pianoforte de 1823) aux ressources infinies (en particulier, dans le mouvement lent). Si chaque volume à venir s’accompagne d’un « bonus » d’une telle qualité, l’intégrale promet de faire date. P. Gi

1 CD Aparte/Integral (sortie le 3 février).

« Cookin’With Jaws and the Queen », d’Eddie « Lockjaw » Davis avec Shirley Scott

Mort en 1986 à l’âge de 64 ans, le saxophoniste ténor Eddie « Lockjaw » Davis a été l’un des membres du big band de Count Basie (1904-1984) durant les années 1950 et 1960. Il aura aussi mené un prolifique parcours personnel. Parmi les formations dont il a été le leader, celle qu’il a menée avec l’organiste Shirley Scott (1934-2002) est l’objet d’une précieuse réédition d’enregistrements avec le saxophoniste et flûtiste Jerome Richardson (1920-2000), le contrebassiste George Duvivier (1920-1985) et le batteur Arthur Edgehill (né en 1926), les 20 juin, 12 septembre et 5 décembre 1958. Pour aboutir à quatre albums pour la compagnie Prestige, la série des trois Cookbook, complétée par Smokin’.

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