« Un moment historique pour la Martinique, mais au-delà, pour la Caraïbe et le monde entier » : c’est par ces mots que le président du conseil exécutif de Martinique, Serge Letchimy, a salué l’inscription, samedi 16 septembre, de la montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. La décision a été validée à Riyad (Arabie saoudite) lors de la 45ᵉ session du comité du Patrimoine mondial.
La montagne Pelée et les pitons du nord recouvrent 13 980 hectares de superficie, soit 12 % du territoire martiniquais. Cette inscription « représente un outil puissant et précieux de conservation mais c’est aussi l’expression d’une identité écologique », a ajouté Serge Letchimy.
De son côté, le ministère des affaires étrangères y voit « une reconnaissance de la valeur universelle du patrimoine naturel martiniquais, qui se distingue par sa géologie et sa biodiversité exceptionnelles ». Cela constitue « un signal fort en faveur de la préservation de la biodiversité », a poursuivi le Quai d’Orsay. La ministre a posté sur Twitter ses félicitations.
Hausse attendue du nombre de visiteurs
Selon le parc naturel de la Martinique, l’inscription au Patrimoine mondial « pourrait augmenter le nombre de visiteurs de 30 à 40 % » sur l’île.
L’éruption de la montagne Pelée, le 8 mai 1902, avait provoqué la mort de près de 28 000 personnes. Cent vingt et un ans après son explosion, le volcan, toujours actif, reste sous surveillance permanente.
Avec cette inscription, la Martinique acquiert son troisième label Unesco en deux ans, après celui de réserve de biosphère et celui décerné pour « les bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine immatériel » concernant la yole ronde, une embarcation traditionnelle.