La famille du jeune rugbyman international Medhi Narjissi, emporté par de forts courants au large de l’Afrique du Sud le 7 août, a saisi mercredi le parquet d’Agen.
L’objectif ? Obtenir l’ouverture d’une procédure en « recherche des causes de la disparition ».
Par la voix de leur avocat, ils font part de leur incompréhension et exigent des réponses.
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Le 20H
Comment leur fils a-t-il pu être emporté par les vagues, sous les yeux des encadrants de l’équipe de France U18 ? C’est ce que cherchent à comprendre les parents du jeune rugbyman international Medhi Narjissi, disparu au large de l’Afrique du Sud le 7 août. « C’est une famille complètement dévastée par tout, et surtout par l’incompréhension, parce que cette famille ne comprend pas comment des adultes, encadrants, ont pu prendre la responsabilité d’aller sur une plage », rapporte leur avocat Me Edouard Martial.
« Il y avait des vagues de trois à quatre mètres. Il y avait du vent. Il suffit de lever la tête, on voit qu’il y a des panneaux qui soulignent la dangerosité de cette plage », poursuit-il, interrogé dans le reportage en tête de cet article.
Une erreur a été commise, c’est une évidence
Une erreur a été commise, c’est une évidence
Florian Grill, président de la Fédération française de rugby (FFR)
Medhi Narjissi était en déplacement avec l’équipe de France U18 en Afrique du Sud quand le drame est survenu. Le joueur du Stade toulousain, formé à Agen et âgé de 17 ans, a été emporté par de forts courants, alors qu’il participait à une séance de récupération sur la plage de Dias Beach, près du Cap de Bonne Espérance. Un coéquipier ayant tenté en vain de le secourir a pu regagner le rivage indemne, avait indiqué l’Institut national de sauvetage en mer (NSRI).
Pourquoi les encadrants ont-ils emmenés les joueurs sur cette plage, pourtant réputée dangereuse ? Le président de la Fédération française de rugby (FFR) Florian Grill a quant à lui lancé une enquête interne. « Le staff sur place a décidé d’aller à cet endroit, et a décidé d’y mettre les joueurs à l’eau. C’est une incompréhension, les règles n’ont pas été respectées. Une erreur a été commise, c’est une évidence », affirme-t-il dans le reportage de TF1 ci-dessus.
Dans le club de cœur de Medhi Narjissi, à Agen, son visage est dans l’esprit de tous les joueurs. Pendant plusieurs années, il a foulé cette pelouse, comme l’avait fait son père Jalil Narjissi, talonneur légendaire du SU Agen. « Mehdi était aussi prédestiné à une très belle carrière sportive. On a perdu un enfant du club, et c’est un moment très dur. On est proche de la famille pour l’aider et la soutenir », commente Jean-François Fonteneau, président du club. Le corps du jeune joueur n’a pas été retrouvé. Les responsables présents lors du drame ont quant à eux été suspendus de toute fonction d’encadrement.