vendredi, décembre 12
Capture d’écran d’un exemple de vidéos Sora (le moteur de création de vidéos par IA d’OpenAI) utilisant des personnages issus de films sous licence Disney.

Deux géants, OpenAI, dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), et Disney, dans celui du divertissement, ont annoncé, jeudi 11 décembre, un nouveau partenariat dont les détails sont divulgués dans un communiqué. Il permettra aux utilisateurs des outils de création d’images et de vidéos IA développés par OpenAI de mettre en scène des éléments issus de films sous licence Disney.

A partir de 2026, et pendant trois ans, les utilisateurs de ChatGPT et de Sora – la technologie de création automatique de vidéos d’OpenAI – pourront générer des séquences en y intégrant « plus de 200 personnages animés (…) et créatures issus des univers Disney, Marvel, Pixar et Star Wars ». Parmi les éléments visuels évoqués figurent des « costumes, accessoires, véhicules et environnements emblématiques » de ces films.

Lire le décryptage | Article réservé à nos abonnés De Sora à Vibes : à quoi ressemble un réseau social dont le contenu est entièrement généré par IA ?

Un milliard de dollars

En revanche, l’accord n’inclut « aucune image ni voix de personnalités » humaines ayant joué dans les films. Les exemples publiés par Disney ne montrent ainsi que des personnages de synthèse ou animés. Une liste détaillée évoque toutefois des figures telles que « Mickey Mouse, Minnie Mouse » ou « Simba & Mufasa » du Roi Lion, mais aussi des personnages issus de films ou séries Marvel et Star Wars (Black Panther, Captain America, Dark Vador, Han Solo, Luke Skywalker…).

En échange, Disney annonce un investissement d’envergure sous la forme d’un achat d’actions OpenAI pour une valeur d’un milliard de dollars. Disney recevra aussi des produits financiers dérivés lui permettant d’acquérir davantage d’actions à l’avenir. L’entreprise doit, en outre, déployer les outils de créations par IA, comme ChatGPT, à tous ses employés. Elle promet, enfin, que les vidéos générées grâce à Sora pourront se retrouver diffusées dans son service de streaming Disney +.

« Les progrès rapides de l’intelligence artificielle marquent un moment important pour notre industrie. […] Grâce à cette collaboration avec OpenAI, nous étendrons de manière réfléchie et responsable la portée de nos récits grâce à l’IA générative, tout en respectant et en protégeant les créateurs et leurs œuvres », déclare Bob Iger, PDG de Disney, dans le communiqué.

« Cet accord montre comment les entreprises spécialisées en IA et les leaders créatifs peuvent collaborer de manière responsable pour promouvoir une innovation bénéfique à la société, respecter l’importance de la créativité et aider les œuvres à atteindre de nouveaux publics », se réjouit, de son côté, Sam Altman, PDG d’OpenAI.

De nouvelles formes de « fanfictions » par IA

Cet accord est un signe supplémentaire de l’appétit d’OpenAI sur le marché des vidéos en ligne. Ces derniers mois, l’entreprise a multiplié les initiatives, et parfois les reculades, sur le sujet.

Newsletter

« Pixels »

Votre vigie du numérique : communautés en ligne, cybersécurité, jeux vidéo, intelligence artificielle…

S’inscrire

Le Monde Jeux

Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés.

Jouer

Newsletter

« Pixels »

Votre vigie du numérique : communautés en ligne, cybersécurité, jeux vidéo, intelligence artificielle…

S’inscrire

Le Monde

« La Météo du Climat »

Explorez notre portail météo et plongez dans nos analyses pour mieux décrypter le climat d’aujourd’hui et de demain.

Découvrir

Le Monde

Offre spéciale étudiants et enseignants

Accédez à tous nos contenus en illimité à partir de 6,99 €/mois au lieu de 12,99€.

S’abonner

Newsletter

« Pixels »

Votre vigie du numérique : communautés en ligne, cybersécurité, jeux vidéo, intelligence artificielle…

S’inscrire

Le Monde

« La Météo du Climat »

Explorez notre portail météo et plongez dans nos analyses pour mieux décrypter le climat d’aujourd’hui et de demain.

Découvrir

Au lancement de son application Sora fin septembre (un réseau social entièrement composé de vidéos IA, toujours pas officiellement disponible en France), OpenAI avait ainsi laissé la possibilité aux internautes de mettre en scène, grâce à l’IA, des personnages pourtant protégés par le droit d’auteur, comme des Pokémon ou Bob l’éponge. Les premiers utilisateurs du réseau social s’en étaient donné à cœur joie, conscients que la situation était probablement éphémère. « Génère-moi tant que tu peux », implorait ainsi Pikachu dans une vidéo ironique fabriquée par un utilisateur de Sora.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les transgressions calculées d’OpenAI, de ChatGPT à Sora, son réseau social de vidéos générées par IA

Effectivement, dans les jours qui ont suivi, OpenAI a fait machine arrière et retiré la possibilité de générer ce type de personnages. Son patron, Sam Altman, avait alors annoncé que les ayants droit pourraient à l’avenir disposer d’un « contrôle plus précis sur la génération de personnages ». Il avait alors assuré que « beaucoup d’ayants droit sont très enthousiastes à l’idée de ce nouveau type de « fanfictions interactives » », et pensent que cela « peut leur apporter beaucoup de valeur (…) Mais ils veulent pouvoir décider de la façon dont peuvent être utilisés leurs personnages (y compris pas du tout) ». Il avait aussi évoqué un partage des revenus entre OpenAI et les détenteurs des droits de ces personnages, sans apporter plus de précision.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Sora, la nouvelle application de vidéos générées par IA, et les tergiversations d’OpenAI

Le Monde avec Bloomberg

Réutiliser ce contenu
Share.
Exit mobile version