vendredi, octobre 11

Premiers débats sur le budget en commission des finances de l’Assemblée

Comme c’est l’usage, les ministres de l’économie et des comptes publics, Antoine Armand et Laurent Saint-Martin, ont été questionnés ce matin par la commission des finances de l’Assemblée nationale, au lendemain de la présentation du projet de loi de finances 2025.

Premier député à prendre la parole, le rapporteur Charles de Courson a d’abord salué des « efforts considérables » du gouvernement qui « rompent avec la facilité qui a prévalu ces dernières années » en matière de finances.

Il a souligné toutefois que le PLF pourrait avoir un « effet récessif » sur l’économie, par les baisses de dépenses et hausses d’impôts qu’il prévoit. M. Courson s’est aussi interrogé sur le bien-fondé de l’hypothèse selon laquelle la consommation est appelée à repartir, dans la mesure où le taux d’épargne des Français reste « élevé ».

Pour le compte du Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy a dit voir dans le PLF un « musée des horreurs des technocrates de Bercy », comportant « des injustices fiscales partout ».

Le gouvernement aura « le soutien de notre groupe dans l’effort pour réduire les déficits publics », a déclaré David Amiel, au nom du groupe macroniste Ensemble pour la République. Il a fait savoir que les députés EPR seraient « en revanche très vigilants sur des hausses d’impôts qui fragiliseraient les objectifs indispensables d’emploi, de transition écologique et de réindustrialisation ».

Nicolas Ray, élu de La Droite républicaine, assure que son groupe fera « le choix du courage » et sera aux côtés du gouvernement « pour redresser les comptes publics ».

« Nous devons apprendre à dépenser moins en dépensant mieux », a déclaré Jean-Paul Mattei (Les Démocrates), regrettant tout de même dans le PLF des « oublis », notamment en matière de logement.

« Nous serons constructifs », a déclaré Félicie Gérard (Horizons et indépendants).

Jean-Pierre Bataille (Liberté, indépendants, outre-mer et territoires) s’est inquiété de l’effort de 5 milliards d’euros demandé aux collectivités locales, qui suscite une « vive inquiétude chez l’ensemble des élus locaux ».

Pour le compte du groupe UDR, Gérault Verny a estimé qu’« avec des dépenses publiques à 56 % du PIB, la France est devenue un Etat collectiviste ».

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