mardi, novembre 19

Michele De Pascale (Parti démocrate), fait le “V” de la victoire à Bologne, quand Stefania Proietti (centre gauche) exulte, les bras levés au milieu de ses partisans à Pérouse. Lundi 18 novembre, ils ont tous deux été élus, respectivement à la tête des régions Émilie-Romagne et Ombrie.

Avec le triomphe de ses deux candidats, la gauche italienne réalise le doublé lors des deux scrutins régionaux qui avaient lieu simultanément le 17 et 18 novembre.

Un coup dur pour la coalition gouvernementale de Giorgia Meloni, dont l’hégémonie a été chahutée cette année par l’opposition, qui est parvenue à reprendre deux régions aux mains de la droite. D’abord la Sardaigne en mars, et donc l’Ombrie ce 18 novembre.

En Émilie-Romagne, bastion de la gauche, la victoire était “évidente”. Mais les résultats de lundi soir constituent bien “une paire de gifles assenée à la droite par des urnes désertées”, comme l’affiche Il Fatto Quotidiano en une de son édition de ce mardi 19 novembre. Notamment parce que la droite espérait bien l’emporter en Ombrie.

Baisse du taux de participation

Néanmoins, “il est trop tôt pour se laisser berner par les illusions de la chute de l’empire de Giorgia Meloni, avertit le quotidien romain, mais les deux votes, bien que différents l’un de l’autre, sont riches d’enseignements pour les deux camps”. Et le premier à tirer de ces deux scrutins est la “désaffection dramatique des urnes”.

Seuls 46,42 % des électeurs se sont déplacés dans les bureaux de vote en Émilie-Romagne, soit 20 points de moins que lors de la précédente élection en 2020. L’Ombrie ne fait guère mieux avec une participation qui n’a pas dépassé les 52,3 %, soit 12 points de moins qu’en 2019.

De quoi ternir un peu l’éclat du succès de la gauche qui reste toutefois “précieux”, selon Il Fatto Quotidiano. Le titre rappelle qu’“après la défaite en Ligurie, le front progressiste avait déjà réservé des fleurs et un organiste pour ses propres funérailles”.

Annoncée comme ultra-favorite lors du scrutin régional ligure qui a eu lieu fin octobre, la coalition de gauche, freinée par ses propres divisions, avait finalement concédé la défaite face à l’alliance de la droite.

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