vendredi, novembre 15

Le Français Théo Clerc est emprisonné depuis le 30 mars en Azerbaïdjan pour avoir tagué un wagon de métro à Bakou.
Ses avocates évoquent une « inquiétude sérieuse » concernant l’état de santé physique et psychologique de leur client.
Ce dernier a été condamné à trois ans de prison.

L’état de santé de Théo Clerc, graffeur français emprisonné en Azerbaïdjan depuis le 30 mars, ne cesse de se détériorer, d’après ses avocates. Maîtres Margot Fontaine et Camille Souleil-Balducci expriment leur « inquiétude sérieuse concernant son état physique et psychologique » et détaillent : « son frère, qui lui a rendu visite en mai, a pu constater qu’il était victime de tics nerveux impressionnants, de trous de mémoire, et qu’il était très amaigri« .

Arrêté par les autorités azerbaïdjanaises à Bakou pour avoir tagué un wagon de métro avec deux amis Australien et Néo-Zélandais, le Français de 38 ans a été condamné le 10 septembre à trois ans de prison pour « hooliganisme » tandis que ses deux acolytes n’ont écopé que d’une simple amende. 

« Il doit payer pour l’eau potable et les produits de première nécessité »

Une peine jugée « inéquitable » et « arbitraire » par le ministère des Affaires étrangères, sur fond de tensions entre Paris et Bakou depuis l’offensive de l’Azerbaïdjan sur la province arménienne du Haut-Karabakh en septembre 2023. Bakou reproche en effet le soutien de Paris à l’Arménie tandis que les autorités françaises accusent l’Azerbaïdjan d’ingérence dans ses territoires d’Outre-Mer, des allégations rejetées par Bakou.

Un froid diplomatique qui pourrait avoir des répercussions sur les conditions de détention du graffeur parisien. « Chaque jour qui passe menace son intégrité psychique et physique, dénoncent Mes Fontaine et Souleil-Balducci. Il doit payer pour l’eau potable et les produits de première nécessité, l’eau chaude n’est accessible qu’une fois par semaine, et il n’a pas le droit au courrier« . Alors que le président azéri Ilham Aliev a attisé les tensions mercredi lors de la COP29 à Bakou, dénonçant les « crimes » du « régime du président Macron » dans ses territoires d’Outre-Mer, les avocates craignent un pourrissement de la situation pour leur client.


Anthony TALLIEU

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