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Ouchebtis en cours de fouille, dans la nécropole royale de Tanis (Egypte), le 9 octobre 2025.

Le jeudi 9 octobre au matin, la Mission française des fouilles de Tanis (MFFT), dans le delta du Nil, en Egypte, est entrée en ébullition : des petites statuettes funéraires de faïence vert céladon sont soudain apparues lors du dégagement de la boue saumâtre entourant un sarcophage anonyme, dans la tombe du roi Osorkon II (XXIIe dynastie, vers 850 av. J.-C.). « Depuis 1939 et la découverte par le Français Pierre Montet de cette nécropole royale, nous ignorions à qui appartenait ce sarcophage pillé durant l’Antiquité », a raconté Frédéric Payraudeau, directeur de la MFFT, lors d’une conférence de presse vendredi 5 décembre à Paris. L’énigme est enfin résolue : les figurines étaient dédiées au pharaon Chéchonq III (830-791 av. J.-C.). Une dédicace corroborée par un élément mural gravé à la va-vite.

Ce qui pose une autre question : pourquoi n’a-t-il pas été inhumé dans une autre tombe du site portant son nom, plutôt que dans un sarcophage coincé dans une pièce exiguë, dans celle de son prédécesseur ? La réponse est que, même si les pharaons planifiaient minutieusement leur mausolée, « c’était toujours un pari », car ce sont leurs successeurs qui en disposaient, rappelle Frédéric Payraudeau. A Tanis, seulement deux des huit rois identifiés reposaient dans la tombe qu’ils avaient fait préparer – « Les autres ont été déplacés. »

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