vendredi, novembre 1

ESPAGNE – Des centaines de personnes, balais et pelles à la main, affluent dans la ville de Paiporta. Dans cette commune au sud de Valence frappée par les inondations survenues dans l’est de l’Espagne, ils sont des milliers de bénévoles originaires de la région à s’être déplacés spontanément pour apporter leur aide ce 1er novembre, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

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« J’habite à L’Eliana, juste à l’extérieur de Valence, et je suis venu ici avec beaucoup de gens pour aider à nettoyer ce gâchis et c’est incroyable. C’est comme un grand couloir de personnes aidant ces victimes de cette incroyable catastrophe, ça réchauffe le cœur », veut croire Bart. « Nous sommes venus parce que nous pensons que seul le peuple sauvera les gens », souligne pour sa part Andréa. La résidente de Valence déplore l’inaction des autorités régionales et locales et salue l’unité et l’organisation de cette solidarité spontanée.

Renforts militaires

Trois jours après ces inondations, des appels à l’aide poignants de la part d’habitants désespérés de petits villages livrés à eux-mêmes se multipliaient sur les radios et télévisions. 500 soldats supplémentaires ont été déployés ce vendredi matin dans la région. Cet envoi fait suite à une demande pressante du président de la région de Valence, Carlos Mazón, dont le gouvernement est débordé par cette crise sans précédent.

Ces renforts portent à 1700 le nombre de militaires déployés dans la région de Valence, de loin la plus endeuillée par les inondations, avec 202 des 205 décès enregistrés. La ministre de la Défense, Margarita Robles, a assuré vendredi que le gouvernement enverrait autant de renforts qu’il faudrait et qu’ils resteraient aussi longtemps que nécessaire.

Mais pour Amber, habitante de Paiporta de 71 ans, l’aide reçue est encore insuffisante et la situation ne pourra être réglée en « un ou deux mois » : « Nous avons besoin de beaucoup d’aide parce que cela a fait beaucoup de mal. Et le mal sera réparé, mais les gens qui sont partis ne reviendront pas, » s’étrangle-t-elle, au bord des larmes.

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