Des archéologues de l’ancienne ville romaine de Pompéi ont découvert une maison avec des fresques de scènes mythologiques finement conservées, dont certaines érotiques, a indiqué jeudi 24 octobre la direction du site archéologique situé près de Naples, dans le sud de l’Italie.
La demeure, surnommée « maison de Phèdre », en hommage à la reine mythologique d’Athènes qui figure dans l’une des peintures murales, met en lumière l’évolution des styles architecturaux au cours du premier siècle après Jésus Christ.
Contrairement à la plupart des maisons fouillées sur le site, celle-ci n’a pas été construite autour de l’atrium romain traditionnel. Malgré sa petite taille, elle « nous frappe par le haut niveau de ses décorations murales », affirment les archéologues, dans un communiqué de presse.
Les fresques retrouvées sont de qualité similaire à celles qui décorent d’autres maisons bien plus grandes et cossues.
En plus de la fresque où l’on peut observer Phèdre, légèrement vêtue avec son beau-fils Hippolyte, qu’elle aurait accusé de viol après avoir refusé ses avances selon la légende grecque, d’autres scènes mythologiques aux couleurs vives ornant les murs de la maison ont été découvertes.
Conservées malgré le temps et l’éruption du Vésuve
L’une d’elles représente un rapport sexuel entre un satyre et une nymphe. Comme le rappelle The Guardian, de nombreux dessins et sculptures érotiques étaient exposés à Pompéi, sans que cela ne constitue une connotation provocante.
Une autre fresque met en avant des dieux qui, d’après le site archéologique de Pompéi, pourraient être Vénus et Adonis. De nombreux motifs et scènes de la nature sont aussi visibles. S’ils sont de plus petite taille, ils sont complètement préservés, malgré le temps.
La ville de Pompéi et la campagne environnante de la région de Campanie ont été submergées par les cendres volcaniques lors de l’éruption du Vésuve en 79. L’éruption a tué des milliers de Romains qui ne savaient pas qu’ils vivaient à l’ombre de l’un des plus grands volcans du continent. La ville a été ensevelie sous une épaisse couche de cendres, réduisant à l’état de statues nombre de ses habitants et de ses bâtiments.
Article original publié sur BFMTV.com
