- Agnès Ricard-Hibon, médecin urgentiste et porte-parole de la Société française de médecine d’urgence, était l’invitée de « Bonjour ! La Matinale TF1 » ce lundi matin.
- Elle a assuré que les urgences connaissaient actuellement un engorgement à cause de l’épidémie de grippe.
- Elle constate également que cette année le virus est « grave, plus que les années passées », et que cette gravité ne concerne « pas que les personnes âgées ».
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L’épidémie de grippe saisonnière
Le pic de l’épidémie est attendu cette semaine. Selon un bilan publié mercredi dernier par Santé publique France, le pic épidémique de la grippe devrait être atteint cette semaine ou lors des premiers jours de 2026. Ce lundi 29 décembre, Agnès Ricard-Hibon, médecin urgentiste, porte-parole de la Société française de médecine d’urgence et conseillère régionale d’Île-de-France, a confirmé que l’épidémie se voyait déjà dans les hôpitaux et que des services d’urgence étaient engorgés. Elle était l’invitée de « Bonjour ! La Matinale TF1 ».
Une gestion de crise délicate aux urgences
« On sait gérer un afflux de patients. Ce qui est compliqué, c’est l’hospitalisation »
, a-t-elle déclaré. « Lorsqu’on a tous nos patients qui embolisent nos salles d’examen, qui sont sous oxygène, on ne peut pas les mettre dans le couloir et on ne peut pas les hospitaliser, c’est ça qui crée l’engorgement des urgences »
, a ajouté celle qui demande que les plans de gestion de crise soient mieux anticipés. « Ça entraîne des délais, et c’est là qu’on a peur de passer à côté d’une urgence vitale. »
Or, « des patients qui ne peuvent pas être hospitalisés et passent la nuit dans les urgences ont une mortalité aggravée de 40% »
.
Agnès Ricard-Hibon constate également que cette année la grippe est « grave, plus que les années passées »
. Cette gravité ne concerne « pas que les personnes âgées »
, « ça touche aussi les personnes fragiles »
via le VRS (virus respiratoire syncytial) ou la bronchiolite.
Pour éviter un engorgement trop grand des urgences ce début d’année 2026, la médecin rappelle qu’il est encore temps de se faire vacciner contre la grippe. « Il faut que les personnes fragiles qui ont des pathologies chroniques et les personnes âgées soient vaccinées ».
Être vacciné « ça n’empêche pas d’attraper le virus »
, rappelle-t-elle, mais « ça évite les formes graves. Ça évite aussi de passer une semaine au lit. Donc, on est moins malade, de manière moins importante et moins longtemps ».




