
Officiellement, la course des sénatoriales de septembre 2026 n’est pas encore lancée. « Vous vous y prenez bien tôt », nous glissent par SMS plusieurs sources du Palais du Luxembourg. Pourtant, tout le monde commence à s’y préparer, que ce soit à droite et au centre, pour garder la majorité au Sénat, à gauche, pour rester de solides forces d’opposition, ou au Rassemblement national (RN), où l’on espère faire élire suffisamment de sénateurs pour y composer un groupe. Mais avant de se projeter à septembre 2026, les parlementaires observent déjà attentivement ce qui se jouera en mars et qui sera déterminant : les sénateurs savent bien que leur élection s’apparente à un troisième tour des municipales.
En septembre 2026, comme tous les trois ans, environ la moitié des 348 sièges du Sénat sera renouvelée. Cette élection se fait au suffrage indirect par le biais d’un collège de grands électeurs formé d’élus locaux. En réalité, 95 % de ces grands électeurs sont des conseillers municipaux, ce qui lie directement municipales et sénatoriales. Les élections de mars 2026 auront donc un effet sur celles de septembre 2026, mais aussi en 2029, pour le renouvellement de l’autre moitié du Sénat.
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