lundi, juillet 8

Si les Britanniques ont réservé un triomphe au Parti travailliste aux élections générales jeudi, après 14 ans de gouvernement conservateur, c’est d’abord dans l’espoir qu’il ravive les infrastructures publiques au bord du coma. Les projets de réforme ne manquent pas. L’argent pour les financer, si.

Jeff, 70 ans, vient de déposer son bulletin dans l’urne, à Finchley, une banlieue du nord de Londres. Mais il n’a pas l’air satisfait. « Rien ne fonctionne plus dans ce pays, s’emporte le retraité. J’ai dû attendre deux ans pour un examen cardiaque et il est devenu quasiment impossible de décrocher un rendez-vous chez le médecin. »

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Il y a quatre ans, sa circonscription avait élu la conservatrice Theresa Villiers avec seulement 1 212 voix d’avance. Cette fois, son concurrent du Labour, Dan Tomlinson, a mis fin à un demi-siècle de domination Tory dans ce quartier de pavillons de brique rouge et de jardins soignés. Le bureau de vote est hébergé dans l’une des 22 000 écoles du pays construite dans les années 1970 avec du béton autoclavé, une matière poreuse. L’été dernier, le gouvernement a révélé qu’elles risquaient de s’effondrer à tout moment.

Des services publics décimés par 14 ans d’austérité

Le nouveau Premier ministre, le dirigeant travailliste Keir Starmer, devra trouver le moyen de financer la réfection d’écoles comme celle-ci, estime Stanley, 75 […] Lire la suite

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