
Les agriculteurs continuent à mettre la pression sur le gouvernement, même si la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a appelé, mercredi 17 décembre au matin, à « l’apaisement à l’approche de Noël ». La gestion de l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (NDC) qui s’est propagée au sein des cheptels bovins, et la perspective d’une signature de l’accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur, cristallisent les colères. Membres de la Coordination rurale, de la Confédération paysanne mais aussi des Jeunes Agriculteurs multiplient les actions sur le terrain, en particulier dans le Sud-Ouest.
Depuis l’étincelle allumée, il y a une semaine, en Ariège où des sympathisants de la Coordination Rurale et de la Confédération paysanne ont tenté de s’opposer à l’abattage d’un troupeau touché par la DNC, avant d’être délogés de la ferme par les forces de l’ordre, le feu de la colère s’est étendu. Mercredi, une centaine d’adhérents de la Coordination Rurale sont descendus dans la rue à Limoges. Ces agriculteurs qui dénoncent la stratégie d’abattage total d’un troupeau touché par le virus et demandent une vaccination complète du cheptel bovin français, ont construit un mur de paille devant la Préfecture. Le préfet du Gers a, pour sa part, annoncé mercredi, qu’il porterait plainte après le déversement de lisier et de déchets devant la Préfecture la nuit précédente.
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