mercredi, septembre 25

L’Organisation mondiale de la Santé souligne une hausse de l’utilisation « problématique » des réseaux sociaux chez les jeunes européens.
Elle demande une « action immédiate » pour endiguer ce phénomène.
En 2022, 11% des adolescents ont montré des signes d’addiction aux plateformes.

L’utilisation « problématique » des réseaux sociaux est en forte haute chez les jeunes européens. C’est le constat alarmant que dresse l’Organisation mondiale de la Santé, basé sur une étude de données récoltées auprès de 280.000 jeunes de 11, 13 et 15 ans , originaires de 44 pays d’Europe, d’Asie centrale et du Canada. 

« Nous avons besoin d’une action immédiate et soutenue pour aider les adolescents à mettre fin à l’utilisation potentiellement préjudiciable des médias sociaux, dont il a été démontré qu’elle mène à la dépression, au harcèlement, à l’anxiété et à des résultats scolaires médiocres« , a alerté le directeur Europe de l’OMS Hans Kluge dans un communiqué.

L’étude révèle que 11% des adolescents sondés (13% des filles et 9% des garçons) montrent des signes d’utilisation problématique des réseaux sociaux, alors qu’ils n’étaient que 7% quatre ans auparavant. Par « problématique », l’OMS entend des symptômes similaires à ceux de l’addiction : incapacité à contrôler son utilisation excessive, sensation de manque, abandon d’autres activités au profit des médias sociaux et conséquences négatives d’une utilisation excessive dans la vie quotidienne.

Des « mesures » à prendre pour « protéger les jeunes »

Une addiction au smartphone qui dérive pour beaucoup de jeunes sur le jeu puisqu’un tiers des adolescents joue en ligne quotidiennement et 22% d’entre eux au moins quatre heures par jour. En tout, 12% des adolescents ont un comportement problématique face au jeu avec cette fois une proportion garçons/filles qui s’inverse (16% des garçons et 7% des filles).

« Il est essentiel que nous prenions des mesures pour protéger les jeunes afin qu’ils puissent naviguer en toute sécurité dans le paysage numérique et qu’ils soient en mesure de faire des choix éclairés concernant leurs activités en ligne, en maximisant les avantages tout en minimisant les risques pour leur bien-être mental et social », a affirmé une responsable de l’OMS Europe citée dans un communiqué, qui insiste sur le fait que les jeunes « doivent dominer les réseaux sociaux, et non pas laisser les réseaux sociaux les dominer« .

Certains y arriveraient mieux que d’autres au sein de l’Europe. D’après l’enquête, si 28% des adolescentes roumaines de 13 et 15 ans affichent une utilisation problématique des réseaux sociaux, seulement 3% des jeunes hollandais étudiés sont concernés par ce problème.


Anthony TALLIEU

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