
« Quand Peevski tombera/Je ne voudrai pas être au-dessous/Pour ne pas qu’il me tombe dessus. » Scandé sur l’air de When the Saints Go Marching In, ce slogan moquant l’oligarque et député Delyan Peevski est devenu le cri de ralliement des dizaines de milliers de Bulgares qui ont défilé, lundi 1er décembre, pour la deuxième fois en moins d’une semaine, dans les rues de ce pays de 6,4 millions d’habitants, membre de l’Union européenne depuis 2007.
Pour les manifestants, en grande partie des jeunes Bulgares de moins de 30 ans, le projet de budget pour 2026, qui a servi de détonateur au mouvement, n’est qu’un prétexte. Le 27 novembre, le premier ministre conservateur, Rossen Jeliazkov, avait annoncé retirer le texte de l’agenda parlementaire. Mais dès le lendemain, les députés de sa majorité avaient essayé de le faire réinscrire à l’ordre du jour par voie d’amendements, provoquant les manifestations monstres de lundi.
Même si le texte a cette fois bel et bien été retiré de l’agenda, mercredi, de nouvelles manifestations sont déjà annoncées pour la semaine du 8 décembre, fragilisant un peu plus le gouvernement de Rossen Jeliazkov à quelques semaines de l’entrée de la Bulgarie dans la zone euro, prévue le 1er janvier 2026.
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