Un homme est mort dans une tentative de traversée la Manche, mercredi 30 octobre, portant à au moins cinquante-sept le nombre de personnes mortes dans des circonstances similaires en 2024, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.
Cet « homme adulte » était en arrêt cardio-respiratoire au large d’Hardelot (Pas-de-Calais), où une dizaine de personnes se trouvaient également à l’eau, a expliqué la préfecture. Il a été hélitreuillé avant d’être déclaré mort à terre, a-t-elle précisé, faisant état de nombreuses tentatives de traversée cette nuit en raison de conditions météorologiques favorables.
D’importants moyens de secours ont été déployés sur le front de mer, dont des camions de pompiers, et une vingtaine de migrants ont été conduits dans des halls d’immeuble pour se réchauffer, ont constaté des journalistes de l’AFP. Un canot crevé, noir et bleu, gît sur la plage, ont-ils également vu. Un groupe de six hommes trempés, certains enveloppés dans des couvertures de survie, se trouvait également sur un banc à 3 kilomètres de la côte.
Une membre de l’association Utopia 56 sur place a déclaré que plusieurs personnes se trouvaient « en hypothermie sévère ». Elle fait état d’un « départ très compliqué », où « tout le monde s’est retrouvé à l’eau ».
« Le chiffre qui nous saute aux yeux depuis quelques mois, c’est une personne qui décède tous les cinq jours » dans ces tentatives de traversée depuis le début de l’année, a réagi auprès de l’AFP un coordinateur de cette association d’aide aux exilés. « La situation est plus que dramatique. Les secours en mer et sur terre sont dépassés par les événements. » Il dénonce la « volonté désastreuse de continuer dans la voie de la répression ».