Le mois d’août 2024 a déjà été le plus chaud jamais enregistré. Près du pôle nord, les records s’enchaînent. Ce territoire norvégien se réchauffe environ six fois plus vite que la moyenne mondiale. Explications.
Et de trois. Les quelque 2 000 habitants de Longyearbyen, capitale du Svalbard, ont vécu le troisième été le plus chaud de ce territoire norvégien, avec une moyenne de 8,6°C. Celle-ci était de 7,7°C en 2023 et 7,4°C en 2022.
« Août 2024 a été particulièrement extrême », indique l’agence européenne Copernicus d’observation satellitaire dans un communiqué le 2 septembre. Quelques jours ont été particulièrement chauds à Longyearbyen : 20,3°C le 11 août, et 20°C le jour suivant. Soit la sixième et septième fois dans l’histoire des données locales, et toujours après l’année 2020.
Mais davantage que les records isolés, c’est la tendance sur les années qu’il faut regarder pour prendre la mesure du réchauffement climatique – soit pour passer d’un phénomène météo potentiellement isolé à une tendance lourde continue. « Si un record est battu d’un ou deux degrés au cours d’une journée, c’est beaucoup. Mais si cela se produit en moyenne sur un mois entier, c’est encore plus extrême », s’alarme Daan van den Broek, météorologiste à l’Institut finlandais de météorologie.
En effet, un record avait été battu à la toute fin des années 1800. Mais depuis 2020, quatre étés sur cinq sont les plus chauds jamais enregistrés. Le mois d’août fait une embardée spectaculaire : 11°C en moyenne. « Ce n’est pas seulement un record stupéfiant de 2,6°C de plus que le précédent, mais surtout 5°C au-dessus de la norme climatologique pour un mois d’août (avec comme période de référence les 6°C de moyenne sur les années 1991-2020). »
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