CANAL+ – JEUDI 5 SEPTEMBRE À 22 H 50 – DOCUMENTAIRE
Frédéric (alias Fred) Chesneau (alias « le globe-cooker ») est connu pour ses aventures culinaires diffusées sur Canal+ : il a parcouru la planète dans le cadre des « Nouveaux eExplorateurs » (2007-2014), visité les arrondissements parisiens à la recherche d’enseignes de restaurants et de magasins d’alimentation du monde ( « Les Paris du globe-cooker », 2016 et 2018) ou arpenté les régions françaises (« Les Terroirs de Fred Chesneau », 2022).
Il s’invite chez les gens du cru, s’initie à leurs traditions et cuisine avec eux, le tout avec le sympathique enthousiasme et la souriante gentillesse qu’on lui connaît. Dans cette nouvelle série pour Canal+« Cuisines hors de portée », c’est à une immersion littérale que se soumet le cuisinier en rejoignant l’équipage de marins pompiers du Terrible, un sous-marin nucléaire lanceur d’engins de la marine nationale.
Des reportages ont déjà montré la vie des sous-mariniers et, particulièrement, l’organisation de l’intendance (la chaîne YouTube de la marine nationale a mis en ligne quelques reportages dans les entrailles et les cuisines des sous-marins). Mais, autant qu’on sache, il n’est pas ordinaire qu’une équipe de tournage passe huit jours à bord et qu’un cuisinier « invité » se charge du menu complet d’un repas exceptionnel.
Masques à oxygène
Pour ce faire, le « globe-cooker » a suivi une formation physique ad hoc et a été initié aux exercices d’alerte auxquels sont régulièrement soumis les marins pompiers en cas de zone polluée par un dégagement de fumée : pendant qu’on active les procédures de sécurité, les cuisiniers (deux chefs et un boulanger-pâtissier) restent à leurs fourneaux, équipés de masques à oxygène.
Au cours de ce reportage au long cours, tout est envisagé, du chargement des vivres jusqu’au largage des déchets périssables dans des sacs en plastique biodégradable. Et l’on constate que la ténuité de l’office (6 mètres carrés !), la « prise d’assiette » et le roulis n’empêchent pas une cuisine variée et du pain frais à chaque repas.
Viandes, poissons (et même les homards bretons embarqués par Fred Chesneau et réglés « sur [s]a cagnotte », précise-t-il) : à peu près de tout est consommé, sauf l’animal dont le nom ne doit pas être prononcé à bord (superstition marine), une « bête aux grandes oreilles autrement appelée Oryctolagus cuniculus », ainsi que le stipule le compte Facebook de la marine nationale.
Le menu est le même pour l’équipage et le carré du commandant (seuls le service, les assiettes et les couverts diffèrent). Et Fred va régaler tout le monde à la fin de son séjour, préparant un menu raffiné pour 130 personnes, profitant de la cuisine aux rares heures où elle n’est pas en service (il faut nourrir l’équipage en deux services à chaque repas).
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Pour ce faire, le « globe-cooker » est aidé par les deux cuisiniers et le boulanger-pâtissier, qui rappellent qu’ils sont des « artisans au milieu de techniciens ». Car, en dépit de l’excellente humeur à bord, ce sous-marin hautement technologique est toujours prêt à « montrer les muscles » et à déclencher une « mise en œuvre de la dissuasion nucléaire » sur ordre du président de la République.
« Cuisines hors de portée : sous-marin nucléaire », documentaire de Fred Chesneau, réalisé par Olivia Chiché et Julien Fouilhé (Fr., 2023, 57 min). En replay sur MyCanal jusqu’au 31 décembre 2027.