Lorsque l’on s’embarque dans un grand huit, le chariot monte, s’élance à toute vitesse dans des loopings, puis nous ramène lentement au point de départ. Quelque part, c’est à cette trajectoire riche en sensations fortes qu’a ressemblé le marché des cryptomonnaies en 2025. Parti, début janvier, d’une valeur d’échange située autour des 80 000 euros, le bitcoin a franchi plusieurs paliers – 85 000, 100 000 et 105 000 euros – au cours de l’année, avant de retomber, sous les 75 000 euros et de remonter autour des 80 000 euros.
Après son record de 108 000 euros atteint le 7 octobre, le premier des cryptoactifs a vu sa valeur chuter de 30 % en quelques semaines. Les raisons ? « D’abord, les annonces de Donald Trump, le 10 octobre, concernant le durcissement de la politique tarifaire américaine envers la Chine. Elles ont été vécues comme un mini-krach pour les marchés, explique Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marché pour le courtier IG France. Ensuite le fait que, début novembre, l’anticipation de la baisse des taux d’intérêt de la Fed a été largement révisée : actuellement, ils sont le principal moteur du cours des cryptomonnaies. »
Un actif comme les autres ?
Un bilan négatif, qui ne constitue pas le principal enseignement pour les professionnels du secteur : « Cette année, c’est l’adoption du bitcoin par les acteurs institutionnels qui a été impressionnante, pointe Claire Balva, directrice générale de l’Association pour le développement des actifs numériques, qui réunit 200 entreprises françaises spécialisées dans les cryptoactifs. Qu’un président américain parle du bitcoin et impulse des mouvements de cours, c’est là que réside la grande nouveauté. »
Car Donald Trump aura été le principal instigateur de ces mouvements. Le jour de sa prise de fonctions à la Maison Blanche, le 20 janvier, le bitcoin dépassait les 105 000 dollars (91 000 euros). Le 14 août, l’actif culminait à 124 457 dollars (106 500 euros), quelques jours après que le président américain a paraphé un décret présidentiel, visant à « [démocratiser] l’accès aux actifs alternatifs » pour 90 000 millions de citoyens américains.
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