samedi, juin 22

Nicolas Sarkozy a critiqué ce samedi la décision d’Eric Ciotti de se rallier au Rassemblement national.
Le risque pour l’ancien chef de l’État est de voir Les Républicains devenir « un « supplétif » de l’extrême droite.
Il accuse aussi le président du parti de droite de n’avoir pas pris en compte l’avis des adhérents.

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Face à la crise chez les Républicains, son fondateur partage sa « peine ». Celle de voir le parti de droite « persister dans une impasse stratégique ». Dans les colonnes du JDD, Nicolas Sarkozy a taclé ce samedi 15 juin l’alliance d’Eric Ciotti au Rassemblement national, affirmant que le président des Républicains s’est « trompé sur deux sujets ».

Des critiques sur la forme plus que sur le fond

Si l’ancien locataire de l’Élysée confie ne « pas partager » les « convictions » de l’élu, c’est avant tout sur la forme qu’il le critique. D’abord, Eric Ciotti « a eu le tort de trancher un débat avant qu’il ait pu prospérer », en annonçant seul sa décision sur le plateau de TF1. « Il aurait dû soumettre aux instances dirigeantes de son parti sa conviction de la nécessité d’une alliance avec le RN et proposer aux adhérents de se prononcer par vote électronique dans un court délai », explique le fondateur du parti. Une stratégie qui aurait permis de trancher la question « calmement et de façon incontestable »

Sur le fond, Nicolas Sarkozy juge par ailleurs cette alliance LR-RN « d’autant plus inopportune quand la droite républicaine est si faible, car il s’agit alors d’une absorption ». « Être le supplétif du RN n’est pas une ambition, mais un constat de renoncement », résume-t-il. « S’allier au Rassemblement national aujourd’hui consiste à se mettre dans les roues d’un jeune homme de 28 ans qui, s’il réussit, ne vous laissera pas la place, et s’il échoue, vous emportera avec lui. » 

Un mauvais coup stratégique, donc. Mais aussi un mépris des électeurs. Nicolas Sarkozy a ainsi regretté qu’Eric Ciotti ait agi sans les militants. « L’union des droites doit se faire par les électeurs, non par les états-majors », a-t-il ajouté dans les colonnes de l’hebdomadaire. « Ceci posé, j’ai trouvé que les expressions utilisées contre lui étaient pour la plupart outrancières », a toutefois tempéré l’ancien patron de la droite. 


F.S.

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