Le constructeur aéronautique Boeing a de nouveau échappé in extremis à la tenue d’un procès fédéral civil.
Les parties ont conclu dimanche un accord à l’amiable.
Le crash d’un 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines en mars 2019 avait fait 157 morts.
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Crash de l’Ethiopian Airlines
Boeing évite in extremis la case justice. Un procès fédéral au civil avec jury populaire devait s’ouvrir à partir de ce lundi, six ans après le crash d’un avion d’Ethiopian Airlines qui a fait 157 morts. Le constructeur aéronautique a évité un tel scénario, grâce à des accords conclus dimanche 6 avril.
Ce procès avec jury populaire, prévu pour durer deux semaines, devait commencer à Chicago (Illinois) pour examiner deux plaintes déposées par des proches de victimes du crash. Mais « les deux plaintes ont abouti à un accord dimanche soir« , a finalement indiqué le cabinet Clifford, qui représente de nombreux proches des victimes. Cela signifie que le procès, qui aurait été le premier au civil contre Boeing lié à cette catastrophe aérienne, va être annulé en ouverture d’audience.
Déjà un procès évité en novembre
Une source judiciaire avait annoncé dimanche soir à l’AFP qu’une des deux plaintes venait de faire l’objet d’un accord avec l’avionneur, et que les discussions se poursuivaient pour la dernière encore ouverte. Un accord à l’amiable peut intervenir à tout moment, même pendant le procès.
Le 10 mars 2019, un Boeing 737 MAX 8 effectuant le vol ET302 d’Ethiopian Airlines entre Addis-Abeba et Nairobi s’est écrasé au sud-est de la capitale éthiopienne six minutes après le décollage, tuant les 157 personnes à bord. Des proches de 155 victimes ont déposé un recours contre Boeing entre avril 2019 et mars 2021 pour mort injustifiée et négligence, entre autres. Selon un proche du dossier, au 27 mars, 18 plaintes étaient encore ouvertes. Ce sont désormais au moins quatre plaintes supplémentaires qui ont, depuis, donné lieu à un accord, en incluant les deux conclus dimanche, selon plusieurs sources.
Pour simplifier la procédure, le juge fédéral Jorge Alonso a constitué des groupes restreints de cinq à six plaintes et a fixé, pour chaque groupe, une date de procès. Si toutes les plaintes d’un groupe aboutissent à un accord amiable, le procès est annulé.
Boeing avait déjà échappé en novembre à ce qui aurait été le premier procès civil lié à cet accident, grâce à une entente en fin d’après-midi la veille du début du procès. Un autre procès est prévu le 14 juillet. Une plainte est programmée à ce stade. Ces procès ont simplement vocation à déterminer le montant de l’indemnisation des proches. Des témoins (famille, amis, collègues, etc.) viennent parler de la victime et de l’impact de sa disparition sur leur vie.