dimanche, juin 30

Le Covid-19 continue de circuler en France sous l’effet de plusieurs variants, dont une souche du virus surnommée « Flirt », qui progresse dans toute l’Europe.
Dans son dernier bulletin épidémiologique, Santé publique France confirme ainsi que tous les indicateurs épidémiologiques sont en hausse.
Certes modéré pour l’heure, ce regain suscite toutefois une certaine indifférence, à en croire les conclusions d’un sondage Ipsos publié ce jeudi.

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Covid-19 : la vie avec le virus

Vers un nouveau regain de l’épidémie de Covid-19 en France cet été ? Le risque est présent, à en croire l’évolution des indicateurs épidémiologiques, sur une pente ascendante, à quelques semaines seulement des JO et après une longue période de faible activité. Pour la période allant du 17 au 23 juin, « tous les indicateurs sont en augmentation, mais à des niveaux inférieurs à ceux des deux dernières vagues », souligne le dernier bulletin hebdomadaire de Santé publique France, publié ce mercredi 26 juin, évoquant un « impact modéré » à ce stade sur le système de santé.

Plus en détails, les actes réalisés par SOS Médecins « pour suspicion de Covid-19 » ont notamment bondi de 2023 à 2784 (+38%) sur cette période, tandis que 2034 (+40%) passages aux urgences liés au Covid-19 ont été enregistrés, contre 1450 au cours de la semaine précédente. S’agissant des hospitalisations liées au virus, elles sont passées de 543 à 770 (+42%) dans cet intervalle, parmi lesquels figurent 603 patients âgés de plus de 65 ans.

Une « remontée était prévisible », selon l’épidémiologiste Mircea Sofonea

« Nous sommes face à une nouvelle vague qui démarre et qui devrait durer tout l’été », estime ainsi l’épidémiologiste Antoine Flahault auprès de nos confrères de La Montagne, soulignant que les dernières mutations n’entraînent pas de « spécificités cliniques connues à ce jour » et qu’« on reste sur le syndrome grippal classique, souvent associé à de l’essoufflement, plus rarement aux pertes de goût et d’odorat. »

« La remontée était prévisible », avait de son côté commenté Mircea Sofonea, épidémiologiste à l’université de Montpellier et au CHU de Nîmes il y a quelques jours auprès de l’AFP. En cause, selon lui : « un déclin immunitaire » de la population, mais aussi « un échappement immunitaire » des nouveaux sous-variants du virus, tous membres de la lignée Omicron JN.1. 

Pour rappel, un nouveau variant du Covid surnommé « Flirt », gagne du terrain en Europe et sa progression est scrutée de près par la communauté scientifique, en raison de deux facteurs principalement. Cette souche semble en effet plus contagieuse et résistante aux vaccins que la précédente, faisant redouter une hausse importante des cas au cours de l’été.

La vigilance des Français continue de baisser

Dans ce contexte, les autorités sanitaires et les experts rappellent qu’en France, une nouvelle campagne de vaccination à destination des plus fragiles a débuté le 15 avril dernier, et appellent à la poursuite des gestes barrières. 

Cela n’est pas forcément gagné à en croire les résultats de la nouvelle édition du baromètre mené par Ipsos pour Pfizer, nommée « Perception et comportements des Français vis-à-vis de l’épidémie de Covid-19 » et rendue publique ce jeudi. Il en ressort en effet qu’une majorité de Français (61%) se sentent moins préoccupés par le virus, y compris les populations à risque (54%). Dans le détail, plus d’un français sur deux juge inutile de se faire dépister à l’apparition de premiers symptômes et plus de quatre français sur dix considèrent même que l’épidémie est terminée. De même, seulement 6% des Français font systématiquement un test de dépistage avant de voir une personne à risque et seuls 16% des personnes interrogées portent un masque en leur présence. Même en cas de symptômes, le recours aux tests de dépistage et la consultation du médecin diminuent puisque 77% des Français font le choix d’attendre et d’observer l’évolution des symptômes. Dans la continuité de cette tendance à banaliser l’épidémie, 71% des Français et 67% des personnes à risque pensent qu’ils ont peu de chance d’être hospitalisés pour une forme grave de Covid-19.


Audrey LE GUELLEC

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