
Le comité d’organisation de Seattle pour la Coupe du monde 2026 de football a assuré, mercredi 10 décembre, que les célébrations entourant le « match des fiertés » LGBT + auraient bien lieu, malgré les protestations de l’Iran et de l’Egypte.
La rencontre, disputée le 26 juin à Seattle entre les deux pays, sera dédiée à la cause LGBT + et permettra à la ville de l’Etat de Washington de mettre en avant son « week-end des fiertés » annuel.
« SeattleFWC26 continue de préparer, comme prévu, son programme d’événements hors du stade pendant le week-end des fiertés et toute la durée du tournoi, en partenariat avec des leaders LGBTQ +, des artistes et des entrepreneurs », a déclaré dans un communiqué Hana Tadesse, vice-présidente du comité d’organisation local en charge de la communication. « Le football a le pouvoir unique de rassembler les peuples au-delà des frontières, des cultures et des croyances. La côte pacifique au nord-ouest héberge l’une des plus grandes communautés irano-américaines, une diaspora égyptienne en développement et de riches communautés représentant toutes les équipes que nous allons accueillir », a-t-elle ajouté. « Nous nous engageons à ce que tous les résidents et visiteurs bénéficient de l’accueil chaleureux, du respect et de la dignité qui caractérisent notre région », a dit encore la responsable.
Une « décision irrationnelle » selon l’Iran
L’Iran et l’Egypte ont déploré le choix de ce match, antérieur au tirage au sort, mais qui aurait pu revenir aux deux autres équipes du groupe G, la Nouvelle-Zélande et la Belgique, qui s’affronteront à Vancouver le même jour.
« Il s’agit d’une décision irrationnelle qui favorise un certain groupe », avait fustigé mardi le président de la Fédération iranienne de football, Mehdi Taj, cité par l’agence de presse Isna. En vertu du droit islamique, la charia, les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont interdites en Iran et peuvent dans certains cas être punies par la peine de mort.
La Fédération égyptienne de football a elle fait savoir qu’elle avait envoyé une lettre officielle au secrétaire général de la FIFA, Mattias Grafstrom, rejetant « en termes absolus » toute activité liée au soutien à la cause LGBT + lors du match. En Egypte, l’homosexualité n’est pas explicitement interdite, mais est souvent sanctionnée en vertu de lois formulées de manière vague interdisant la « débauche ».




