samedi, mars 22

Le constructeur américain fondé par Elon Musk annonce qu’il remplacera gratuitement les équipements défectueux repérés sur près de 50.000 de ses véhicules futuristes.
Une défaillance de la colle utilisée pour fixer la carapace d’acier inoxydable sur la voiture a été observée par l’Agence américaine de sécurité routière.
Tous les Cybertruck produits qui sont en attente de livraison seront réajustés avant d’être remis à leurs propriétaires.

Tesla encore dans la tourmente. Son imposant pickup Cybertruck fait l’objet d’un vaste rappel qui concerne 46.096 véhicules fabriqués entre novembre 2023 et le 27 février dernier. L’Agence américaine de sécurité routière (NHTSA) fait état d’une défaillance potentielle de la colle qui fixe sa carrosserie, susceptible d’être fragilisée par les éléments environnementaux extérieurs. « Le renfort, un habillage extérieur composé de panneaux d’acier inoxydable, peut se décoller et se détacher du véhicule », détaille l’organisme.

Si des panneaux se détachent pendant que le véhicule circule, « cela peut représenter un danger sur la route pour les automobilistes se trouvant derrière et accroître le risque de blessures ou d’accident », explique la NHTSA. Un panneau partiellement détaché peut également produire un bruit détectable dans l’habitacle. Tesla remplacera gratuitement les équipements défectueux par un adhésif moins sensible, renforcé par un colombage soudé sur la partie interne des panneaux d’acier et riveté à la structure du véhicule. 

Troisième rappel en moins d’un an

Tous les Cybertruck produits, mais pas encore livrés, seront aussi réajustés avant d’être remis à leurs propriétaires. Au 14 mars, le constructeur américain fondé par Elon Musk avait reçu 151 demandes de couverture de garantie liées à ce problème. Aucun accident, décès ou blessures causés par ce décollement n’a été constaté. Ce n’est pas la première fois que Tesla fait l’objet d’un tel rappel. L’été dernier, c’est l’habillage de la benne de transport de marchandises qui risquait de se détacher. En novembre, un défaut sur une pièce mécanique pouvant causer une perte de puissance pour les roues avait été mis au jour.

L’entreprise connaît quelques difficultés depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, largement soutenu par Elon Musk. Face à des appels au boycott qui se multiplient, sa valorisation a été divisée par deux à Wall Street et les ventes ont chuté, à tel point que le président américain lui-même a fait la promotion de ces véhicules depuis Washington. Plusieurs voitures de la marque ont été ciblées par des cocktails Molotov. 

L’administration a annoncé ce jeudi l’inculpation de trois personnes dans ces attaques présentées comme « une vague de terrorisme intérieur contre Tesla ». Les interpellés encourent jusqu’à 20 ans de prison, selon le ministère américain de la Justice qui n’a pas précisé les chefs d’accusation retenus.


D.D.F. avec AFP

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