Alors que la nomination du nouveau Premier ministre tarde, la contestation de la politique d’Emmanuel Macron, elle, se met en place.
La CGT appelle ainsi à une « puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles » le 1er octobre, premier jour du débat sur le budget.
La rentrée s’annonce agitée. Après les appels des organisations de jeunesse et de certains élus de gauche à la manifestation le 7 septembre prochain, la CGT vient d’appeler à une journée de mobilisation massive le 1er octobre prochain. « Seule la mobilisation permettra que nos revendications soient enfin attendues. Le mardi 1er octobre est le premier jour de débat sur le débat du budget à l’Assemblée nationale. La CGT décide d’inviter l’ensemble des organisations syndicales à s’en emparer pour construire une puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles », indique le syndicat dans un communiqué. « Pour que cette journée soit massive, il faut que toutes les professions, tous les syndicats dans les entreprises et les services publics appellent à la grève à partir de leurs revendications professionnelles », affirme-t-il.
📣 Nous avons évité le pire, gagnons le meilleur ! Prenons les choses en main. Seule la mobilisation permettra que nos revendications soient enfin entendues. Faisons du mardi 1er octobre une journée de mobilisation massive. Appel du Comité Confédéral National (CCN) de la CGT ➡️… pic.twitter.com/nMJj26nMxS — La CGT (@lacgtcommunique) August 29, 2024
Cette annonce fait suite aux récents développements politiques, avec Emmanuel Macron qui tarde à nommer le nouveau Premier ministre et qui a écarté la candidature de Lucie Castets – candidate désignée du Nouveau Front populaire – pour Matignon. « L’extrême droite a été battue, Emmanuel Macron a été sévèrement sanctionné et le NFP, porteur d’avancées sociales, est arrivé en tête. Au lieu de prendre acte du résultat du scrutin qu’il a lui-même convoqué, le président de la République s’entête et continue sa stratégie du chaos », dénonce la CGT « Son refus de nommer un Premier ministre porteur du programme arrivé en tête constitue un coup de force inédit dans la Ve République », pointe-t-elle. « Il y a urgence à répondre aux exigences sociales, en commençant par abroger la réforme des retraites, augmenter les salaires, les pensions et les minima sociaux, financer les services publiques et développer notre industrie », conclut l’organisation.
Pour rappel, après un premier round infructueux, Emmanuel Macron mène depuis mardi de nouvelles consultations pour tenter de dégager le nom du prochain Premier ministre.