vendredi, janvier 10

Park Chong-jun, chef du Service de sécurité du président sud-coréen déchu Yoon Suk Yeol, a lancé, vendredi 10 janvier, un appel à la retenue.
Alors que les enquêteurs pourraient tenter à nouveau d’arrêter ce dernier, il a demandé d’empêcher tout « affrontement physique ou effusion de sang ».
Les avocats du dirigeant destitué ont affirmé que leur client ne comptait pas obtempérer.

Destitué de la présidence, Yoon Suk-yeol refuse toujours d’être interrogé. Le président sud-coréen déchu a résisté, la semaine dernière, à l’exécution d’un mandat d’arrêt à son encontre qui a donné lieu à un bras de fer entre son équipe de sécurité et les enquêteurs venus l’interpeller, après que son éphémère déclaration de la loi martiale a plongé la Corée du Sud dans une grave crise politique.

Le chef du Service de sécurité présidentiel a appelé, vendredi 10 janvier, à empêcher toute « effusion de sang » si les forces de l’ordre tentaient à nouveau d’arrêter Yoon Suk-yeol. « Je pense qu’en aucun cas il ne doit y avoir d’affrontements physiques ou d’effusion de sang », a déclaré à la presse Park Chong-jun, dont l’équipe avait empêché l’arrestation du président déchu.

Les enquêteurs ont obtenu, mardi 7 janvier, un nouveau mandat d’arrêt à l’encontre du président déchu, qui est sous le coup d’une enquête pour « rébellion », un crime passible de la peine de mort. Comme depuis le 31 décembre, plusieurs centaines de ses partisans ont bravé des températures glaciales pour se précipiter vers la résidence de Yoon. « Je comprends que de nombreux citoyens soient préoccupés par la situation actuelle où les agences gouvernementales sont en conflit », a indiqué le chef du PSS devant le commissariat où il avait été convoqué pour être interrogé.

Ses gardes « en alerte 24 heures sur 24 »

Les avocats de Yoon Suk-yeol soutiennent que le mandat d’arrêt est « invalide et illégal ». Ils contestent la compétence du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), affirmant que leur client n’obtempérerait pas plus au second mandat qu’au premier.

Pour le moment, l’ex-procureur vedette de 64 ans reste officiellement le président du pays. Il patiente avant que la Cour constitutionnelle valide ou non sa destitution, votée le 14 décembre. Le début de son procès, qui se déroulera même s’il est absent, a été fixé au mardi 14 janvier. La Cour a 180 jours à compter du 14 décembre, date à laquelle elle a été saisie de l’affaire, pour décider de le démettre définitivement ou de le rétablir dans ses fonctions de chef d’État.

Corée du Sud : le président par intérim destitué à son tourSource : TF1 Info

Si les enquêteurs parvenaient à exécuter leur mandat d’arrêt, Yoon Suk-yeol deviendrait le premier président sud-coréen en exercice à être arrêté, alors que les sondages montrent que le taux d’approbation de son parti, le PPP, augmente au fur et à mesure que la crise s’éternise.

Le CIO a fait savoir qu’il se « préparerait minutieusement » à une autre tentative d’arrestation. La garde rapprochée du président destitué a renforcé la sécurité dans son complexe résidentiel du quartier chic de Hannam en installant des barbelés et des barrages de bus devant la grille d’entrée. Des gardes « restent en alerte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 » en vue d’une nouvelle tentative d’arrestation « en dépit d’une pression et d’un stress immenses ».


Y.R. avec AFP

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