Le contrôle technique est obligatoire pour les deux-roues de plus de sept ans depuis ce 1ᵉʳ janvier.
Des conducteurs de moto ou de scooter dénoncent depuis des mois « une mesure qui ne sert à rien ».
Ne pas se plier à cette règle expose pourtant bien à une amende.
Nouvelle étape d’une mesure qui fait grincer les dents. À partir de ce mercredi, les deux-roues de plus de sept ans, soit immatriculés avant 2017, doivent avoir passé un contrôle technique pour continuer à circuler. En cas de non-respect, le propriétaire s’expose à une amende forfaitaire de 4ᵉ classe, qui débute à 135 euros et peut s’élever jusqu’à 750 euros en cas de paiement tardif. Les motos immatriculées entre 2017 et 2019, elles, devront passer leur premier contrôle technique en 2025.
Une mesure qui ne sert à rien
Une mesure qui ne sert à rien
Un motard
La disposition ne passe pas auprès de nombreux motards. « On voit très bien que c’est une mesure qui ne sert à rien. L’entretien, on ne le néglige pas, parce que c’est notre sécurité et notre peau qui sont en jeu », réagissait l’un d’entre eux en avril dans un reportage du JT de TF1, à retrouver en tête de cet article.« Un passionné va faire attention à l’état de son cyclomoteur et de sa moto. Il va regarder les pneus et les freins. C’est un truc qu’on fait systématiquement », renchérissait un autre lors de mobilisations réunissant des dizaines de milliers de motards partout en France.
Si tous les deux-roues doivent désormais passer par le contrôle technique, plusieurs dates butoir sont prévues en fonction de l’année d’immatriculation. Les deux-roues immatriculés entre 2020 et 2021 devront ainsi avoir passé un premier contrôle technique en 2026, tandis que ceux immatriculés à partir de janvier devront effectuer leur premier contrôle dans les quatre ans et demi à cinq ans suivant la mise en circulation.
Selon le site carte-grise.org, le contrôle technique coûte en moyenne 60 euros pour une moto. Valable pendant trois ans, il consiste à vérifier notamment l’état des freins, l’absence d’émissions polluantes excessive, ou encore le fonctionnement des feux. « Ça coûte 60 euros, on nous ponctionne encore », regrettait un motard dans le reportage de TF1.
La mesure concerne les motos comme les cyclomoteurs, les scooters, ou encore les tricycles à moteur. Les motos utilisées dans le cadre de compétitions sportives et appartenant à une personne titulaire d’une licence délivrée par une fédération sportive, ne sont, quant à elles, pas concernées par l’obligation.