mardi, octobre 22

Également connue sous le nom d’épaulard ou de baleine tueuse, l’orque est un mammifère marin à dents, un odontocète.
Ce superprédateur de grande taille est présent dans tous les océans du globe.
L’orque vit en groupe familial et élève ses petits avec beaucoup d’attention.

Les enfants de la génération Y ont grandi avec les films à succès Sauvez Willy (Free Willy en VO). En mettant en scène l’amitié entre un enfant et une orque ainsi que toutes les péripéties qu’ils vivent au fil des quatre volets de la saga, le cinéma a rendu le mammifère marin très sympathique. Pourtant, rares sont ceux qui connaissent le nom du bébé orque et son mode de vie. Voici tout ce que vous devez savoir sur cet animal marin étonnant.

Comment appelle-t-on le bébé orque ?

Un « orquon » ? Non ! Un « orqueau » ? Non plus ! Si les parents sont nommés « orque » sans différenciation de sexe, leur progéniture possède un nom beaucoup plus terrestre : le « veau ». Hormis son affection pour ses petits et un allaitement long, l’orque ne partage pourtant pas de trait commun avec la vache. Alors pourquoi utilise-t-on le terme « veau » pour nommer le bébé orque ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’une terminologie commune employée pour désigner les petits des mammifères herbivores terrestres et des mammifères marins qui n’ont pas de nom spécifique attribué. En anglais, on les appelle aussi « calf » (« calves » au pluriel), c’est-à-dire « veau ». 

Le mode de reproduction de l’orque

Les sociétés orques sont matriarcales. Les femelles y sont dominantes. D’ailleurs, le terme « orque » est féminin en langue française, on dit donc « une orque », quel que soit son sexe. Les femelles atteignent la maturité sexuelle entre huit et quinze ans (vingt-et-un ans chez les mâles) puis elles ont des périodes de fertilité irrégulières et très espacées, jusqu’à seize mois entre chaque cycle, sans lien avec la saisonnalité. La durée de gestation est aussi variable de quinze à dix-huit mois et s’achève avec la naissance d’un unique veau. Il est ensuite allaité pendant environ deux ans et reste aux côtés de sa famille qui évolue autour de la matriarche, la femelle dominante de la première des deux ou trois générations qui composent le groupe. L’allaitement de ces animaux est d’ailleurs fascinant, bien éloigné de celui des mammifères terrestres. En effet, le veau ne tète pas sa mère. Celle-ci expulse des dizaines de litres de lait maternel dans l’eau, que le petit boit goulument pour absorber tous les nutriments essentiels à sa croissance. À la naissance, il ne pèse que 200 à 220 kg pour environ deux mètres de long, mais il atteindra des dimensions imposantes une fois adulte : jusqu’à huit mètres du museau à la queue et un poids de trois à quatre tonnes ! Si le noir est présent dès le début, la couleur orange de naissance se transforme progressivement en un blanc éclatant.

L’espérance de vie des orques

Sans prédateur connu, l’orque est au sommet de la chaîne alimentaire marine, avec une bonne espérance de vie. Les femelles peuvent atteindre l’âge vénérable de 80 ans, tandis que les mâles dépassent difficilement 40 ans. La moyenne est nettement plus basse, autour de 30 ans, en raison de la mortalité infantile élevée. En effet, le veau naît sans défense. Il ne doit sa survie qu’au comportement grégaire et protecteur de son groupe. Si les grands requins blancs et autres prédateurs marins se méfient des orques, ils ne manquent pas le festin d’un petit veau égaré. 

La transmission culturelle observée chez les orques

Les orques âgées transmettent leur savoir aux jeunes par apprentissage mimétique et par leur riche communication acoustique. Elles leur apprennent les meilleures techniques de chasse : comment assommer les bancs de poissons avec leur queue puissante, comment attaquer un gros poisson pélagique sans risque en faisant éclater ses organes internes sous le choc, etc. Elles leur enseignent également comment nager dans les eaux peu profondes et poissonneuses des rivages et les aident à échapper à l’échouage. Ces animaux étudiés depuis les années 1970 ne cessent d’étonner les scientifiques ! 


Coline GRASSET pour TF1 INFO

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