INTERNATIONAL – L’escalade condamnée (presque) unanimement. L’attaque iranienne contre Israël ce mardi 1er octobre a été dénoncée par l’ensemble de la communauté internationale, à l’exception du Hamas. Les frappes ont été menées en réponse à la mort des chefs du Hamas et du Hezbollah, alliés de Téhéran à Gaza et au Liban.
Des missiles tirés de l’Iran vers Israël, les sirènes activées partout dans l’État hébreu
La plus vive condamnation vient évidemment d’Israël avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu. « L’Iran a commis une grave erreur ce soir et en paiera le prix », a-t-il déclaré dans une vidéo publiée dans la soirée.
L’ONU a dénoncé « l’élargissement du conflit au Moyen-Orient ». « Cela doit cesser. Il nous faut absolument un cessez-le-feu », a ajouté le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, en déplorant « l’escalade après escalade ». Une réunion du Conseil de sécurité est prévue mercredi pour discuter du Moyen-Orient.
Alliés indéfectibles d’Israël, les États-Unis ont également condamné les frappes iraniennes et réaffirmé que Washington « soutenait pleinement » l’État hébreu. Joe Biden a par ailleurs assuré que cette attaque avait été « repoussée » et s’était révélée « inefficace ».
Toujours à Washington, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a jugé « totalement inacceptable » cette attaque, ajoutant que « le monde entier doit la condamner ». Pour le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, « cette attaque doit avoir des conséquences pour l’Iran ».
La France alerte sur une situation « extrêmement sérieuse »
L’Union européenne « condamne dans les termes les plus forts » l’attaque iranienne, a déclaré le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell. « Le cycle dangereux d’attaques et de représailles risque de devenir incontrôlable. Un cessez-le-feu immédiat dans toute la région est nécessaire », a-t-il écrit sur X.
Du côté de la France, c’est le Premier ministre Michel Barnier qui s’est exprimé sur le sujet. Il s’est inquiété d’une « escalade » dans la région et du « conflit direct qui semble être engagé » entre l’Iran et Israël, jugeant la situation « extrêmement sérieuse ». Un peu plus tard, Emmanuel Macron a à son tour condamné « avec la plus grande fermeté » les « attaques de l’Iran contre Israël ».
D’autres pays membres del’UE ont regretté cette escalade. C’est le cas de l’Allemagne, dont la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a appelé « l’Iran doit cesser son attaque immédiatement » car elle « entraîne un peu plus la région vers l’abîme ».
La Russie en profite pour s’en prendre aux États-Unis
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez dénoncé la « spirale de violence » dans la région, tandis que son homologue britannique Keir Starmer a réitéré « l’engagement ferme » du Royaume-Uni « en faveur de la sécurité d’Israël ».
La Russie a aussi réagi et en a profité pour s’en prendre aux États-Unis, jugeant que la situation explosive au Moyen-Orient démontrait « l’échec total de l’administration (du président Joe) Biden au Moyen-Orient » et « l’impuissance » de Washington à prévenir une escalade.
Seul à soutenir cette attaque : le Hamas, qui a « salué les tirs de missiles héroïques menés par le corps des Gardiens de la révolution islamique en Iran contre de larges pans des territoires occupés ». Le mouvement islamiste est en guerre contre Israël depuis qu’il a mené des attaques terroristes le 7 octobre 2023.
Dans ce conflit, le Hezbollah libanais soutient le Hamas avec le soutien de l’Iran. Pour cette raison, Israël a commencé ces dernières semaines à attaquer le Hezbollah et tué plusieurs chefs du mouvement par des explosions de bipeurs et talkie-walkie trafiqués, ainsi que des bombardements faisant craindre une escalade du conflit. L’intervention de l’Iran ce mardi menace de faire exploser définitivement la poudrière.
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