jeudi, octobre 24

L’histoire d’un Américain qui s’est réveillé sur la table d’opération au moment où le chirurgien s’apprêtait à lui prélever des organes a été relayée ce lundi.
Depuis, les déclarations de refus de don d’organe ont bondi dans l’Hexagone.
C’est précisément ce que redoutaient des patients en attente de greffe, dont une qui a livré son désarroi au micro de TF1.

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Le 20H

Dans les locaux de l’agence de la biomédecine, il aura suffi de 48 heures pour mesurer les premiers dégâts d’un fait-divers américain, relayé ce lundi 21 octobre par le site NPR puis par plusieurs médias en France, et dont le journal de 13H de TF1 s’est entre autres fait l’écho. Il s’agit du cas d’un patient considéré comme en état de mort cérébrale, qui s’est réveillé juste avant de se voir prélever des organes en 2021 par une équipe d’un hôpital du Kentucky.

« Depuis 48 heures, on s’est aperçu qu’on avait une montée en puissance des inscriptions sur le registre national des refus. Sur ce graphique, on est à l’ordre de 700-800 inscriptions par semaine. Et là, depuis cette information qui est passée, on est à 800-900 inscriptions par jour », explique dans le reportage en tête de cet article, Géraldine Malaquin, responsable du pôle national de répartition des greffons. Soit 10 fois plus de refus enregistrés. 

C’est précisément ce que redoutaient des patients en attente de greffe, comme Manuela Dejean qui ne quitte jamais de vue son téléphone depuis six ans, suspendue à cet appel qui lui annoncerait un rein, enfin disponible. « Le temps moyen d’un dialysé, le temps moyen de survivre, c’est 5 ans. Il y a chaque jour des personnes qui meurent par manque d’organes. Et un message comme ça, ça annule je ne sais pas combien de « oui » aux dons d’organes », déplore-t-elle dans la vidéo ci-dessus.

Si le doute s’installe dans les conversations, en famille, le cas rapporté de ce patient américain ne peut pourtant pas se produire en France. « C’est complètement impossible. En France, c’est encadré par une loi, avec un diagnostic précis, fait par deux médecins. Une confirmation par des examens complémentaires et seulement à la fin, un certificat de décès signé par ces deux médecins. Et là seulement, on peut passer à une étape de potentiels dons d’organes », tient à rassurer Régis Bronchard, médecin à l’agence de la biomédecine. Pour rappel, en France, si l’on est opposé au prélèvement d’organes, il faut le signifier à ses proches ou s’inscrire sur le registre national des refus.


La rédaction de TF1info |Reportage : M. Croccel, B. Rey

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