L’assurance-vie fait partie des placements préférés des Français.
Il s’agit d’un placement à long terme, notamment en raison de sa fiscalité.
Les retraits peuvent donner lieu à imposition, mais il existe plusieurs moyens d’éviter cela.
L’assurance-vie fait partie des placements préférés des Français. Environ un sur quatre en détient une, ce qui en fait le deuxième placement le plus populaire derrière les livrets d’épargne réglementés. Pourtant, l’assurance-vie peut rebuter certains ménages peu au fait des questions financières. Il faut bien avouer que ses subtilités sont nombreuses et qu’il est parfois difficile de comprendre comment est gérée l’épargne qui y est déposée. Par ailleurs, une idée reçue tenace suppose que les fonds déposés sont bloqués, ce qui n’est pas le cas. En revanche, un retrait, ou plutôt un rachat, d’une partie de son assurance-vie peut entraîner une imposition.
Les retraits sur une assurance-vie sont-ils taxés ?
Il faut bien garder en tête que les fonds déposés sur une assurance-vie restent disponibles à tout moment et qu’ils ne seront pas taxés. En revanche, les intérêts qu’ils ont produits peuvent l’être. Or, lorsqu’une personne souhaite retirer une partie de l’argent disponible, cette somme sera forcément composée à la fois de capital (une partie de la mise de départ) et d’intérêts. Par exemple, un individu qui a investi 100.000 euros et a réalisé un bénéfice de 2% ne sera imposé que sur 2.000 euros s’il rachète le tout. On ne risque donc pas de perdre son investissement en retirant de l’argent de son assurance-vie, mais on risque de voir les gains diminuer.
Comment optimiser les retraits ?
L’assurance-vie est un placement à moyen ou long terme, notamment pour des raisons fiscales. En effet, durant les huit premières années du contrat, en cas de rachat, tous les intérêts seront imposés. En revanche, au bout de huit ans, un abattement fiscal appréciable s’applique. Dans le cadre d’une personne seule, les 4.600 premiers euros d’intérêts sont exonérés d’impôts. Ce montant est porté à 9.200 euros si l’assurance-vie concerne un couple marié ou pacsé. Il est donc préférable d’attendre huit ans pour procéder à des retraits et de calculer le montant racheté en fonction de cet abattement. Il sera aussi préférable d’investir en tant que couple.
La loi prévoit quelques exceptions afin de permettre à des personnes en difficulté de racheter leurs parts sans contrainte. Le rachat avant huit ans est exonéré d’impôts sur le revenu lorsque l’adhérent ou son conjoint a été licencié, mis à la retraite d’office, ou a cessé son activité à la suite d’une liquidation judiciaire. En revanche, des prélèvements sociaux s’appliqueront toujours. Le rachat est totalement exonéré s’il résulte de l’invalidité du titulaire ou de son conjoint.
Le meilleur moyen de ne pas payer d’impôt est de s’en servir comme outil de transmission de patrimoine. En effet, si les bénéficiaires ont été désignés, son montant n’entre pas dans l’héritage au sens strict et échappe donc aux fameux droits de succession. Il reste imposable, mais profite d’un système d’abattement très avantageux.