samedi, septembre 28

L’armée israélienne a annoncé samedi avoir éliminé le numéro 1 du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Sur LCI, Raphaël Jerusalmy, ancien officier du renseignement militaire de Tsahal, détaille les possibilités pour les services israéliens d’acquérir la certitude que le leader du mouvement chiite était sur place, dans un bunker situé sous un quartier résidentiel de la banlieue de Beyrouth.

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Liban : la crainte d’une guerre généralisée entre Israël et le Hezbollah

L’élimination d’Hassan Nasrallah, annoncée par Tsahal ce samedi , ressemble à une victoire militaire d’ampleur d’Israël sur le Hezbollah libanais. Le chef du mouvement islamiste a péri au cours d’une frappe aérienne israélienne , qui le ciblait directement, vendredi sur le QG de l’organisation dans la banlieue sud de Beyrouth. 

Comment l’armée israélienne a-t-elle pu savoir que Nasrallah, dont le lieu de résidence et les déplacements sont tenus ultra-secrets, se trouvait sur les lieux au moment précis où elle a lancé son offensive ? 

Pour Raphaël Jerusalmy, ancien officier du renseignement militaire israélien interrogé par LCI, Tsahal peut nécessairement compter sur des informateurs sur place. « La rapidité avec laquelle elle est capable de confirmer le décès d’Hassan Nasrallah confirme aussi la présence d’une complicité interne. Cette opération, comme celle des bipers, a été possible parce que Tsahal et le Mossad ont joui d’une complicité interne au Hezbollah. »

Une réunion d’urgence précipitée par Israël

« Tsahal ne fait pas confiance aux images, poursuit l’ancien du Mossad. Elle a besoin d’une personne physique qui confirme avoir vu la cible pénétrer le bâtiment à frapper. Le Hezbollah est probablement infiltré, soit par un super agent israélien, soit par un agent local qui a un compte à régler avec Nasrallah. Beaucoup de gens ne l’aimaient pas. Il y a d’ailleurs une paranoïa au sein de l’organisation car on cherche qui fournit aux Israéliens les informations pour pouvoir réaliser ces opérations spectaculaires. »

Une ou plusieurs « taupes », comme on les appelle dans le jargon militaire, aurait ainsi pu donner le feu vert à Tsahal pour bombarder l’immeuble de ce quartier résidentiel de Beyrouth. Toujours selon Raphaël Jerusalmy, la présence de Nasrallah au QG du Hezbollah ce vendredi aurait été provoquée par Israël.

« Il ne s’est pas réuni de façon urgente dans cet endroit avec des hauts dirigeants du commandement du Hezbollah et un général iranien par hasard. Un faux message a été envoyé au haut commandement du Hezbollah comme quoi Israël allait attaquer Beyrouth et investir le Liban de façon terrestre. Israël avait fait la même chose avec le numéro 2 du Hamas. Le principe était de faire sortir Hassan Nasrallah de son bunker », nous explique Raphael Jerusalmy. 

Le Hezbollah n’a, de son côté, pas encore officialisé la mort de son guide.


Anthony TALLIEU

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