mardi, novembre 19

“En Allemagne, on se prépare à l’éventualité d’une guerre dont les répercussions pourraient être encore plus directes pour Berlin que l’actuelle guerre de la Russe en Ukraine”, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung. D’après elle, l’armée allemande aide désormais les entreprises d’outre-Rhin à anticiper ces conséquences.

Baptisée “Operationsplan Deutschland”, l’initiative se base sur plusieurs scénarios géopolitiques possibles, pouvant aller jusqu’à “des manœuvres russes à visée dissuasive à la frontière orientale de l’Otan”. Les militaires affirment que dans une telle situation, “l’Allemagne deviendrait alors une plaque tournante pour des dizaines, voire des centaines de milliers de soldats qu’il faudrait envoyer vers l’Est, en même temps que du matériel de guerre, des vivres et des médicaments”. Et le monde économique doit s’y préparer dès aujourd’hui.

Protéger les sites stratégiques

Lors d’une réunion organisée à Hambourg, Jörn Plischke, lieutenant-colonel et chef du commandement régional de Hambourg, a par exemple expliqué que les entreprises allemandes pourraient se retrouver face à une pénurie de transporteurs :

“Près de 70 % des camions circulant en Allemagne sont conduits par des chauffeurs d’Europe de l’Est. Si une guerre éclate là-bas, où se trouveront ces gens ?”

Il recommande donc de former davantage d’employés allemands, afin qu’ils soient en mesure de prendre le relais. Mais aussi de nouer des liens avec les pompiers et la protection civile, des contacts utiles en cas de crise.

“Ces questions sont discutées dans tout le pays”, précise la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Des tentatives d’espionnage, de sabotage et des cyberattaques font déjà régulièrement l’actualité en Allemagne. Et les autorités sont en alerte.

Les sites économiques stratégiques – comme le port de Hambourg – font notamment l’objet d’une attention particulière. “Il y a déjà eu un exercice conjoint entre l’aviation civile et l’armée [sur le port], ajoute le quotidien. L’exercice Red Storm Alpha a notamment permis de tester la protection des infrastructures à quai et les défenses contre les tentatives d’espionnage et les actes de sabotage.”

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