mercredi, décembre 25

Ce billet est extrait de l’infolettre « Chaleur humaine », envoyée tous les mardis à 12 h 30. Chaque semaine, le journaliste Nabil Wakim, qui anime le podcast « Chaleur Humaine », répond aux questions des internautes sur le défi climatique. Vous pouvez vous inscrire gratuitement en cliquant ici.

L’actu de « Chaleur humaine »

Nouvel épisode. Faut-il apprendre à bricoler ou à coudre pour sauver le climat ? Comment faire durer les objets ? Voilà le sujet de cet épisode de Noël avec Julie Madon, sociologue et autrice de Faire durer les objets (Presses de Sciences Po). C’est à écouter en cliquant sur la vignette ci-dessous.

Nouvelle série. A partir du 1er janvier, et pendant dix jours, vous pourrez écouter dix épisodes un peu particuliers de « Chaleur humaine » : dix idées proposées lors du Festival des idées « Chaleur humaine », qui s’est tenu à Paris mi-décembre. Il n’y aura pas d’infolettre « Chaleur humaine » le 31 décembre, mais elle sera de retour dans vos boîtes aux lettres le 7 janvier.

Nouvelle chronique. S’il vous a échappé, cet article de Cécile Cazenave, productrice de « Chaleur humaine », se pose la question : « Peut-on sensibiliser à l’écologie en jouant ? » En fait, ce n’est pas si simple…

La question de la semaine

« Bonjour, vous demandez toujours aux invités du podcast ce qui leur donne de l’espoir, ils n’ont pas toujours l’air d’y croire, mais parfois cela fait du bien ! est-ce que vous en retenez quelque chose ? Bonne fin d’année ! » Question envoyée par Julie à l’adresse chaleurhumaine@lemonde.fr.

Ma réponse : Merci de cette question, voici donc une sélection totalement subjective de huit motifs d’espoir proposés par des invités de « Chaleur humaine ». J’en profite pour vous souhaiter de très bonnes fêtes de fin d’année !

1/Nous pouvons choisir notre avenir

C’est la note d’espoir de la géographe Magali Reghezza, lors de l’un des premiers épisodes de « Chaleur humaine », sur l’adaptation au changement climatique : « Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, on a le choix de notre avenir. On s’est trouvés au lendemain de la seconde guerre mondiale avec un pays en ruines, et des générations décimées. Pourtant, on a réussi à construire un pays dans lequel il fait bon vivre, avec de belles choses, comme la Sécurité sociale par exemple. On a face à nous une révolution qui arrive. La seule question qui se pose c’est : est-ce qu’on la subit ou est-ce qu’on la choisit ? »

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« Chaleur humaine »

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Ecoutez ici l’épisode avec Magali Reghezza

2/Ce n’est pas un problème immense et insoluble

A la fin de l’épisode de « Chaleur humaine » sur l’adaptation des pays les plus pauvres, la Prix Nobel d’économie Esther Dulfo expliquait ceci, qui m’a fait souvent réfléchir : « Quand j’ai commencé à travailler sur la lutte contre la pauvreté, il y avait beaucoup plus de pauvres qu’aujourd’hui. Ça avait l’air d’un problème immense, insoluble, et la plupart des gens, devant les problèmes immenses, préfèrent ne pas y penser. Ce que j’ai essayé de faire dans mon travail, c’est de décliner ce problème immense en milliers de problèmes qui sont ni immenses ni insolubles – qu’on peut résoudre les uns après les autres. C’est la même chose pour le climat : on peut penser à chaque problème un par un et essayer de le résoudre. »

Ecoutez ici l’épisode avec Esther Duflo

3/Même les cuisiniers montrent la voie !

A la fin de l’épisode « Comment changer notre alimentation », la spécialiste de l’alimentation – et elle-même cuisinière – Manon Dugré souriait en racontant que sur ce sujet ce qui lui donne de l’espoir, « c’est qu’on voit vraiment de plus en plus de chefs qui se positionnent comme des prescripteurs et qui s’engagent. On peut parler de Manon Fleury qui vient d’avoir une étoile au Michelin et qui a fait la démonstration qu’une alimentation végétale peut être vraiment diversifiée et intéressante. Je trouve très enthousiasmant ce mouvement qu’on voit en cuisine aujourd’hui. »

Ecoutez ici l’épisode avec Manon Dugré

4/La Chine s’y met sérieusement

En conclusion de l’épisode sur les éoliennes, le chercheur Cédric Philibert a fini par une note un peu provocatrice mais souvent ignorée : « Mon espoir vient de Chine, où le développement de l’éolien et du solaire est hallucinant. Ils arrivent fin 2024 à des objectifs qui étaient fixés pour 2030 ! Ils installent la moitié de l’éolien et du solaire du monde entier – ils représentent un cinquième de l’humanité, mais ils font la moitié de l’effort de développement des énergies renouvelables. »

Ecoutez ici l’épisode avec Cédric Philibert

5/Se mobiliser, parfois, ça marche !

L’économiste Mathilde Dupré avait terminé l’épisode de « Chaleur humaine » sur la publicité et le climat ainsi : « Moi ce qui m’a toujours fait tenir, c’est de voir à quel point les mobilisations citoyennes peuvent porter leurs fruits, même quand c’est David contre Goliath. Et c’est aussi la joie que ça procure – je l’ai vu par exemple avec la bataille contre le traité sur la charte de l’énergie, qui a réussi alors que personne ne pensait que c’était possible ! »

Ecoutez ici l’épisode avec Mathilde Dupré

6/Le vivant peut être résilient

C’est ce que notait la primatologue Sabrina Krief dans un épisode sur la biodiversité et les chimpanzés : « Ce qui me donne de l’espoir, c’est la capacité d’adaptation des espèces animales, mais aussi par exemple de la forêt. Si on laisse à ces espaces les moyens et le temps de se régénérer les bénéfices pourront être rapides. »

Ecoutez ici l’épisode avec Sabrina Krief

7/La transition peut rendre nos vies plus agréables

Dans cet épisode sur la démographie, Emmanuel Pont expliquait : « Ce qui me donne de l’espoir, c’est que dans beaucoup de domaines, en tant qu’individu, un mode de vie plus sobre et plus écologique est bien meilleur. Ce n’est pas un sacrifice – ça peut l’être, ça dépend des circonstances et donc c’est difficile d’en faire une généralité –, mais beaucoup de choses sont tout à fait faciles et peuvent nous amener à une vie qui peut avoir plus de sens, qui laisse plus de temps, plus de liberté pour ce qui est le plus important. »

Ecoutez ici l’épisode avec Emmanuel Pont

8/Il y a un consensus sur ce qu’il faut faire

La note d’espoir de la chercheuse Camille Defard, qui était venue parler de climat et d’Europe : « Ce qui me permet de garder espoir, c’est à quel point il y a un très grand consensus sur la direction dans laquelle il faut aller – et un consensus aussi sur les instruments à déployer ! Aussi bien du point de vue des experts, de la Commission européenne, des entreprises ou même des citoyens. Bien sûr, dans le détail, ce n’est pas si simple, mais c’est déjà très important ! »

Ecouter ici l’épisode avec Camille Defard

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