Plus de 4000 caves, creusées sous l’agglomération de Clermont-Ferrand, fragilisent aujourd’hui la chaussée, au risque de provoquer des effondrements.
Une équipe de TF1 s’est rendue sur place, alors que la commune a dû prendre des mesures.
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Le 13H
Un trou béant dans la chaussée, qui rend la circulation impossible dans une rue d’Aubière. L’image qui ouvre le reportage du JT de TF1 ci-dessus rappelle une situation similaire, en 2019, en plein cœur de Clermont-Ferrand. Les deux villes du Puy-de-Dôme font face au même problème. Ces effondrements ont été causés, principalement, par des caves fragilisées : on en compte 4000 à Clermont-Ferrand, 900 à Aubière.
Elles ont été creusées dès l’époque gallo-romaine par les habitants, profitant d’une roche volcanique friable : « Ils étaient obligés de creuser un sous-sol pour pouvoir stocker du fromage, du vin, des liqueurs », explique face à la caméra de TF1 Sébastien, gérant de la distillerie Génestine et propriétaire de caves.
La métropole clermontoise prend des mesures
Certaines caves sont encore utilisées et entretenues, mais beaucoup sont laissées à l’abandon par les propriétaires. « Ici, vous avez une cheminée d’aération prête à s’écrouler, ce qui peut supposer aussi que la cave en dessous ne soit pas en très bon état, c’est une cave qui pourrait s’étendre sous la route », s’inquiète Sylvain Charlicart, chef du service gestion patrimoine, voirie et ouvrages d’art à la métropole de Clermont-Ferrand.
La métropole clermontoise vient de lancer un grand plan pour cartographier ces zones à risque et prendre des mesures de prévention. Près de la cathédrale, par exemple, les poids lourds de plus de 7,5 tonnes sont interdits et le marché de Noël a été déplacé pour limiter les risques d’effondrement.
Les caves les plus dangereuses sont comblées, les autres sont restaurées par les communes et des associations. En 23 ans, des bénévoles ont renforcé une centaine de caves : « On a solidifié des murs à plusieurs endroits, les pierres se déchaussaient, donc là, il y a urgence. Parfois, vous faites un mètre par un mètre et vous sauvez la voûte, ça évite qu’elle tombe », raconte Thierry Dravers, président de l’association de sauvegarde des caves d’Aubière.
Les propriétaires des caves n’étant pas toujours identifiés, l’accès à ces sous-sols pour mener les travaux peut être compliqué.