Une folle course-poursuite à travers champs et routes. Les gendarmes ont interpellé quatre personnes, dont un homme en cavale, prises en chasse en voiture dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 décembre dans le Finistère. Au terme de celle-ci, cinq gendarmes ont été blessés, a appris BFMTV auprès du parquet de Brest et de la gendarmerie.
Décidant de contrôler un homme qui urine contre une voiture garée à Saint-Pol-de-Léon avant de repartir en compagnie de trois autres personnes à bord d’une voiture, phares éteints, les gendarmes constatent que le véhicule a été déclaré volé depuis le 21 décembre dernier.
Les militaires demandent alors à l’automobiliste de s’arrêter mais celui-ci refuse et prend la fuite en empruntant une quatre voies à contre-sens, en direction de Morlaix. Le conducteur dernier prend ensuite la sortie d’Henvic et poursuit sa fuite sur une route de campagne, où il est rejoint par plusieurs véhicules de gendarmerie.
Au total, 11 gendarmes sont engagés, dont des membres du Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie (Psig, l’équivalent de la BAC pour la gendarmerie, NDLR), sans que cela ne dissuade le conducteur.
Quatre interpellations après des collisions
La voiture finit par s’immobiliser dans un champ et deux passagers sont interpellés, après avoir commis des faits d’outrages, de rébellion et de menaces de mort envers les gendarmes.
Puis la voiture reprend sa fuite. Une collision a lieu avec des voitures de la gendarmerie, mais l’automobiliste poursuit sa course folle, entre rues et champs. Les gendarmes tentent d’intercepter le véhicule, qui continue d’avancer dans leur direction, en les mettant en danger.
La voiture, qui force le passage par un talus, est finalement percutée par un véhicule du Psig et finit dans un fossé. Le conducteur et la dernière passagère sont interpellés, tous deux très énervés, le conducteur se montrant violent et menaçant, précise le procureur de Brest.
L’un des protagonistes fournit en outre aux gendarmes une fausse identité. Il est amené à l’hôpital, afin de constater toute éventuelle blessure et de permettre son identification. Il commet alors des violences à leur encontre et les militaires finissent par faire usage d’un pistolet à impulsion électrique, afin de pouvoir le maîtriser, ajoute le magistrat.
L’un des occupants du véhicule en cavale depuis mars
Il apparaît que cet homme mis en cause avait été condamné à de nombreuses reprises par le passé et fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la cour d’appel de Rennes l’ayant condamné, en mars 2025, à une peine de 42 mois d’emprisonnement, pour violences aggravées et association de malfaiteurs. Les trois autres occupants de la voiture ont également des antécédents judiciaires.
Au total, cinq gendarmes ont subi des violences et ont été blessés, lors de ces différents faits. Ils ont écopé entre trois et dix jours d’incapacité totale de travail (ITT)
L’enquête, confiée à la brigade de recherches de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix, des chefs de « refus d’obtempérer avec mise en danger des gendarmes », « recel de vol », « conduite en état d’ivresse », « port d’arme de catégorie D », « violences volontaires aggravées » et « outrages et menaces de mort sur personnes dépositaires de l’autorité publique », a permis de déférer ce jour les trois hommes en cause âgés d’environ 20, 40 et 50 ans.
Ils feront l’objet d’une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Brest ce mardi à 13h30. Dans l’intervalle, les trois hommes ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, conformément aux réquisitions du parquet.
Article original publié sur BFMTV.com




