lundi, décembre 15
Une affiche à l’effigie de Christophe Gleizes, déployée sur la façade du bâtiment du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, à Marseille, le 12 décembre 2025.

Le journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie, a déposé, dimanche 14 décembre, un pourvoi en cassation, à la date limite pour ce recours, afin d’obtenir un nouveau procès, ont fait savoir son avocat français Emmanuel Daoud dans un message à l’Agence France-Presse (AFP), et son avocat algérien Mᵉ Amirouche Bakouri dans un communiqué sur Facebook.

La cour d’appel de Tizi-Ouzou en Algérie a confirmé, le 3 décembre, une peine de sept ans de réclusion pour le journaliste français, condamné en première instance, fin juin, pour « apologie du terrorisme » et emprisonné depuis cette date.

L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a « condamné avec la plus grande fermeté cette décision aberrante », à l’encontre d’un « journaliste n’ayant fait que son travail ».

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Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes s’était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi-Ouzou, à 100 kilomètres à l’est d’Alger.

La justice algérienne a reproché au reporter des contacts avec des personnes liées au mouvement séparatiste MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie), classé terroriste en Algérie.

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L’espoir d’une grâce présidentielle

Seul journaliste français en détention à l’étranger, M. Gleizes avait été arrêté le 28 mai 2024 et d’abord placé sous contrôle judiciaire dans un hôtel jusqu’à son premier procès de juin à l’issue duquel il avait été incarcéré.

Au lendemain de la confirmation de sa condamnation, le président français, Emmanuel Macron, avait qualifié le jugement d’« excessif » et d’« injuste », se disant déterminé à « trouver une issue favorable ». La présidence française a promis d’« agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais ».

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Les proches de Christophe Gleizes ont dit placer leurs espoirs dans une grâce du président algérien, Abdelmadjid Tebboune.

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La première condamnation de M. Gleizes avait été prononcée au pic d’une grave crise diplomatique entre la France et l’Algérie, marquée notamment par le retrait des deux ambassadeurs et des expulsions réciproques de diplomates. Mais les relations bilatérales avaient semblé en voie d’apaisement après l’octroi d’une grâce et la libération par Alger de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le 12 novembre.

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Le Monde avec AFP

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