dimanche, mai 19

Trois premiers cas de choléra « autochtones » ont été identifiés à Mayotte, où dix cas importés avaient été recensés depuis la mi-mars chez des migrants en provenance notamment des Comores voisines, a annoncé l’agence régionale de santé (ARS), vendredi 26 avril. Les trois personnes concernées sont une femme, un homme et un nourrisson, qui n’ont pas de lien biologique.

Il s’agit des premiers cas découlant d’une contamination interne au département de l’océan Indien. Ils ont été « identifiés dans la commune de Koungou », au nord de Mamoudzou, a déclaré le directeur général de l’ARS, Olivier Brahic, lors d’une conférence de presse. « Le plus probable » est que ces patients ont été contaminés par « une personne malade [qui] ne s’est pas présentée au SAMU », a-t-il précisé.

« Nous devons suivre de près cette situation, nous sommes en train de mettre en place des mesures d’identification des contacts, de mise sous antibiotiques et nous organisons la vaccination des habitants de cette zone », a ajouté M. Brahic. En parallèle, un centre de dépistage sera ouvert sur place et vingt médecins et infirmiers arriveront en renfort à Mayotte, samedi.

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Contrôles sanitaires renforcés et plan de riposte

Avant ces trois cas autochtones, dix avaient été confirmés à Mayotte depuis le 18 mars, mais tous importés par des personnes infectées venant des Comores voisines, où une épidémie sévit depuis le début de l’année et par où transitent vers Mayotte de nombreux migrants venant de la République démocratique du Congo.

Le choléra est une forme aiguë de diarrhée qui peut tuer en quelques heures et se contracte par une bactérie généralement transmise par de l’eau ou de la nourriture contaminées.

L’ARS de Mayotte avait présenté en février un plan de riposte en cas d’introduction de la maladie dans le département ultramarin. Les contrôles sanitaires aux frontières et les interventions de terrain ont été renforcés, et un circuit de prise en charge hospitalière sécurisé a été mis en place.

Le Monde avec AFP

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