lundi, décembre 15
José Antonio Kast, après l’annonce de sa victoire à la présidentielle à Santiago, le 14 décembre 2025.

Personne, au Chili, ne s’aventure à prédire quelle sera la politique de José Antonio Kast, élu dimanche 14 décembre avec 58,2 % des voix, tant il a entretenu le flou tout au long de la campagne. S’il a dit vouloir expulser les 336 000 migrants sans papiers et réduire les dépenses publiques de 6 milliards de dollars (5,1 milliards d’euros), il n’a rien précisé des méthodes pour y parvenir.

Ses marges de manœuvre s’annoncent réduites par l’absence de majorité absolue au Congrès, renouvelé lors de législatives qui se sont tenues le 16 novembre, en même temps que le premier tour de la présidentielle. En alliance avec l’extrême droite de Johannes Kaiser (Parti national libertarien) et la droite d’Evelyn Matthei (Chile Vamos), il pourra compter sur 25 des 100 sièges du Sénat et 76 députés sur 155, à deux sièges de la majorité.

« Mais rien ne dit que l’ensemble de Chile Vamos va s’aligner sur Kast, ce qui va l’obliger à négocier alors qu’il a démontré par le passé qu’il n’était pas ouvert aux accords, rappelle Stéphanie Alenda, sociologue à l’université Andrés-Bello de Santiago. Il est donc possible qu’il gouverne à coups de décrets. »

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