- Dix ans après sa création à New York, quatre ans après son adaptation au cinéma, le musical « Cher Evan Hansen » part à la conquête du public français au théâtre de la Madeleine, à Paris.
- Un lycéen mal dans sa peau se retrouve malgré lui embarqué dans un mensonge plus gros que lui qui va enfin lui donner l’impression de trouver sa place.
- Traduits avec une grande justesse, les textes de Benj Pasek et Justin Paul (« La La Land », « The Greatest Showman ») résonnent encore plus fort pour délivrer un message fort sur la nécessité de prendre soin des autres.
C’est le genre de spectacle dont on ne sort pas tout à fait indemne. Le genre qui vous happe, vous percute et ne vous quitte plus. Cher Evan Hansen
représente ce que Broadway a fait de mieux ces dernières années. Lauréate de six Tony Awards, les Oscars du théâtre new-yorkais, la comédie musicale à succès née en 2015 s’est exportée à Londres puis sur grand écran avec une adaptation au cinéma il y a quatre ans. Elle arrive enfin dans l’Hexagone avec une parfaite version française qui ne perd rien de la puissance de l’originale.
Un jeune acteur phénoménal dans le rôle-titre
Evan Hansen, c’est le nom d’un jeune de 17 ans solitaire et rongé par son anxiété. Il traverse les couloirs de son lycée tel un fantôme, sans que personne ne le remarque. Tout bascule le jour où Connor, un camarade de classe, met fin à ses jours. À la suite d’un quiproquo, la famille du défunt se persuade que les deux garçons étaient amis. Le début d’un vaste mensonge qui va propulser Evan dans la lumière et enfin lui offrir l’attention des autres qu’il n’espérait plus. L’adolescent déploie ses ailes en même temps que grandit la supercherie. Le spectacle multiplie alors les points de vue sur des thématiques essentielles comme celles de la santé mentale, du harcèlement et de l’isolement.
Un message à destination de toute la famille qui résonne encore plus dans les chansons écrites par Benj Pasek et Justin Paul (La La Land
avec Emma Stone, The Greatest Showman
avec Hugh Jackman) qui rythment le spectacle. On vous défie de ne pas verser une larme sur « Quelqu’un viendra », l’hymne majeur de Cher Evan Hansen
qui, dans la version originale (« You will be found »), marque la fin du premier acte. De quoi permettre au spectateur de se remettre de ses émotions.
La version française, mise en scène avec brio par Olivier Solivérès, a fait le choix de se passer d’entracte. C’est bien le seul reproche que l’on fera à cette adaptation brillante qui s’appuie sur des paroles traduites avec une grande justesse par Hoshi, Frédéric Strouck et David Sauvage. Mais surtout sur un formidable casting de huit comédiens porté par un jeune talent tout juste sorti du Cours Florent.
Antoine Le Provost est tout simplement phénoménal dans le rôle-titre. « Ça demande vraiment une grosse discipline vocale pour être présent le soir et tout donner. C’est aussi émotionnel parce qu’Evan pleure, il rit. Il passe par tous les états. Il a vraiment une grosse évolution durant ces deux heures. Quand le spectacle commence, on rentre dans l’arène et on y va ! »
, raconte à « Bonjour ! La Matinale TF1 » l’acteur de 20 ans qui, entre deux représentations de Cher Evan Hansen
, enchaîne les répétitions d’un autre spectacle musical. Dès février 2026, il sera Albert de Morcerf dans Monte-Cristo
aux Folies Bergère, écrit et composé par Benoît Poher du groupe Kyo. Retenez bien son nom, a musical star is born
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Cher Evan Hansen – actuellement au théâtre de la Madeleine à Paris, à partir de 19 euros.










