Le passage à l’heure d’hiver permet de faire des économies d’énergie, mais ce que l’on sait moins, c’est qu’il n’est pas sans conséquence sur la route.
La Sécurité routière observe en effet chaque année une augmentation des accidents avec la baisse de la luminosité.
Et, selon une étude d’Assurance Prévention, plus de 8 Français sur 10 sont inquiets pour leur sécurité.
Ce week-end, comme tous les derniers week-ends d’octobre, la France et le reste de l’Union européenne passeront à l’heure d’hiver. À 3 h du matin, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27, il faudra donc reculer sa montre d’une heure. Cette mesure permet depuis 48 ans de faire des économies d’énergie, mais ce que l’on sait moins, c’est que la baisse de la luminosité devient un facteur de risque pour tous les usagers de la route, et particulièrement pour les plus vulnérables.
D’ailleurs, chaque année, ce changement d’heure s’accompagne d’une hausse des accidents de la route : +42% de morts parmi les piétons entre 17h et 19h dans les jours qui suivent. Près de la moitié des piétons tués chaque année le sont entre octobre et janvier, selon la Sécurité routière. Résultat, 84% des Français sont plus inquiets pour leur sécurité sur la route, d’après une étude* d’Assurance Prévention, l’association de France Assureurs.
Des réflexes de visibilité à renforcer
Certains usagers se sentent davantage en danger, en premier lieu les cyclistes (90%), suivis des trottinettes (87%), des motocyclistes (86%) puis des piétons (82%). Cette inquiétude est d’ailleurs justifiée, puisque 19% des usagers de la route disent avoir déjà vécu un accident à cause d’une baisse de visibilité et 34% ont failli en avoir un. Le passage à l’heure d’hiver est également un sujet d’inquiétude en ce qui concerne la cohabitation des différents usagers sur la route puisque 61% pensent qu’il complique le partage de la route entre les différents usagers.
Et, si les Français pensent être plus vigilants dans les jours qui suivent le changement d’heure, ils n’adoptent pas encore suffisamment les bons réflexes pour se protéger. Ainsi, lorsque la visibilité est réduite, seuls 73% des piétons déclarent emprunter les trottoirs, 72% des piétons ne portent pas de vêtements clairs, 50% des cyclistes ne portent pas d’accessoires réfléchissants, 45% des trottinettes et 38% des motocyclistes n’allument pas leurs feux, tandis que 41% des cyclistes ne vérifient pas leur équipement lumineux.
En conséquence, l’association Assurance Prévention lance une campagne de sensibilisation les 25 et 26 octobre dans 10 villes – à Paris (place de l’Opéra, place de la République et gare Saint-Lazare) et à Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Rennes, Strasbourg et Toulouse – pour rappeler les bons réflexes pour se rendre visible.
* Étude réalisée par Harris Interactive pour l’association Assurance Prévention en ligne du 1ᵉʳ au 3 octobre 2024 auprès d’un échantillon de 2111 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.
