Avec notre correspondant dans la bande de Gaza, Rami El Meghari, et Frédérique Misslin à Jérusalem
Malgré la destruction d’une partie de son campus, l’Université islamique de Gaza vient d’entamer un premier retour à la normale. Son vice-président, Bassam Saaqa, est fier d’accueillir à nouveau des étudiants. Sur 5 000 inscrits, la moitié est désormais de retour en présentiel, certes dans des conditions parfois précaires. « Nous avons seulement cinq salles de classe. Et pour les étudiants qui viennent de loin, c’est compliqué de se déplacer : de nombreuses routes sont détruites », explique-t-il.
Professeur de biologie au sein de l’établissement, Saeb Aluwaini confirme, lui aussi, qu’il faut être motivé pour venir travailler : « Je mets deux heures pour venir de Deir al-Balah mais je suis enthousiaste à l’idée de voir mes étudiants. Eux-aussi le sont à l’idée de venir à l’université ! », remarque-t-il.
« On n’arrive pas à croire que l’on est à l’université »
Alors qu’elle a entamé une formation de technicienne de laboratoire, Dina, elle, ne réalise pas complètement : « Beaucoup de choses ont changé. Pendant la guerre, nous avions des priorités comme chercher de quoi manger, trouver de l’eau, etc. Aujourd’hui, c’est une autre réalité ! On n’arrive pas à croire que l’on est à l’université… ».
Pour l’instant, ce sont les étudiants de première année de médecine, de science et d’informatique qui sont prioritaires.
À écouter aussiCisjordanie occupée, les oliviers de la colère








