mercredi, décembre 17

  • En France, 87% du territoire est classé en « désert médical ».
  • Pour trouver des médecins, certaines municipalités n’hésitent pas à sortir le carnet de chèques.
  • Et à mettre en place des idées ingénieuses.

Un Français sur trois habite dans un désert médical, selon les chiffres du gouvernement. Pour attirer de nouveaux praticiens dans ces territoires, les maires doivent faire preuve d’ingéniosité… et sortir le chéquier. Le maire de Réviny-sur-Ornain, dans la Meuse, propose ainsi une prime de 50.000 euros à l’installation. En contrepartie, le médecin doit rester au moins cinq ans dans la commune. 

À Barjac, dans le Gard, la mairie propose à tout médecin qui accepterait de venir s’installer une villa avec piscine. Le bien de 400 mètres carrés dispose d’un cabinet au rez-de-chaussée et d’un appartement à l’étage. Sa valeur ? Un million d’euros en comptant les frais de rénovation. « C’est un gros investissement pour cette commune qui ne compte que 1.600 habitants. Or, pour la municipalité, un médecin est tout simplement indispensable. Les habitants sont vieillissants, il ne reste plus qu’un généraliste », développe la journaliste Nivin Potros, sur le plateau de LCI, mardi 16 décembre.

Plus à l’est, c’est le manque de médecins dans les hôpitaux qui inquiétait le maire de Nevers (Nièvre). Celui-ci a donc décidé de mettre en place un pont aérien avec Dijon. Le trajet passe donc de 2 heures 45 en voiture à 35 minutes en avion. Les médecins peuvent ainsi faire l’aller-retour dans la journée. « Ce dispositif a un coût de 100.000 euros chaque année. L’hôpital trouve que ça fonctionne très bien et a même décidé d’accélérer la cadence. Résultat, en 2026, ça pourrait coûter 300.000 euros par an à la commune de Nevers », précise la journaliste.

Emma ALLAMAND

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