- La région Grand Est veut encourager la pratique du vélo.
- Des bornes de location sont en cours d’implantation dans 52 gares.
- Dans les Vosges, un système analogue rencontre un franc succès, a constaté le 13H de TF1.
Suivez la couverture complète
Le 13H
La région Grand Est a lancé ce vendredi un système de location de vélos électriques à la journée dans ses gares. Aux bornes, les usagers pourront louer un vélo pour une durée maximale de 14 heures moyennant 6 euros (3 euros pour les détenteurs d’un abonnement régional). « On se rend compte que beaucoup de gens ont une gare à proximité de chez eux, mais ne prennent pas le train parce que en arrivant à leur gare de destination, ils n’ont pas de solution pour aller faire le dernier kilomètre »
, explique Franck Leroy, président du conseil régional du Grand Est, dans le reportage du 13H en tête de cet article.
Il s’agit à la fois de « limiter l’emport massif de vélos à bord des trains, offrir une solution simple et pratique pour les derniers kilomètres à la descente du train, et contribuer à décarboner une part supplémentaire de nos mobilités »
, met en avant le Conseil régional, qui a investi 3,4 millions d’euros dans l’opération. Pour le moment, le service est disponible dans les gares de huit communes : Obernai (Bas-Rhin), Benfeld (Bas-Rhin), Colmar, Saint-Louis (Haut-Rhin), Forbach et Hettange-Grande (Moselle), Rethel et Sedan (Ardennes). D’ici à la fin de l’année, 500 vélos seront déployés dans 52 gares de la région.
De plus en plus de communes encouragent la pratique
Dans le département voisin des Vosges, la commune de Vaxoncourt a fait installer une borne de location de vélo en libre-service au niveau de la gare. Loris et Adam l’utilisent quotidiennement pour se rendre au lycée. Avant, ils devaient marcher 4 kilomètres pour rejoindre la gare de Nomexy depuis leur commune de Vaxoncourt. « C’est quand même plus rapide qu’à pied. C’est sûr que ça aide pas mal les vélib' »
, expliquent les deux adolescents. Depuis fin juillet, cette station de vélos en libre-service aide les 502 habitants de Vaxoncourt à se déplacer plus facilement.
« Ça permet à beaucoup de personnes de se passer finalement de leur véhicule et de rejoindre les autres moyens de transport qui sont mis à disposition sur le territoire »
, soutient Michel Heinrich, président de la communauté d’agglomération d’Épinal (Vosges). Ce service a aussi un avantage économique. Il est gratuit pour les moins de 26 ans. Au-delà, il sera facturé un euro par demi-heure. « Un euro, c’est limite plus économique qu’une voiture en vrai. C’est très abordable »
, explique un utilisateur dans la vidéo.
En quatre ans, l’agglomération d’Épinal a équipé 38 communes de ce service, uniquement des zones rurales qui sont mal desservies par les transports. Cela représente un investissement de 350.000 euros par an pour la collectivité, mais le succès est là : le cap du million de trajets effectués vient d’être franchi. En 2019, la part modale du vélo, c’est-à-dire le pourcentage de personnes l’utilisant comme moyen de transport principal, était de 2,8% dans le Grand Est, moins que la moyenne nationale de 3%. La Stratégie nationale bas-carbone vise à la porter à 12% pour la France entière.
