dimanche, mars 23

À Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), une maison de retraite se pose en alternative à l’Ehpad.
La Maison Daélia se définit comme un « centre non médicalisé d’accueil et de stimulation à la journée pour la personne âgée et vulnérable ».
L’idée : que chacun puisse vieillir à domicile le plus longtemps possible, tout en rompant l’isolement.

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Le 13H

Voilà de longues années que les crèches permettent cette flexibilité aux parents d’enfants en bas-âge. Alors Célia Abita, dont les parents travaillaient dans le secteur de la petite enfance, a eu une idée : décliner le concept pour les maisons de retraite. Cela donne la Maison Daélia, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), établissement novateur où les personnes âgées ne s’appellent plus des résidents, comme dans les Ehpad, parce qu’ici, elle peuvent entrer le matin et repartir le soir, voire n’y passer qu’une demi-journée, à 26 euros de l’heure dans les deux cas. Et à la fréquence qui leur convient.

Dans le reportage sur place du 13H de TF1, visible en tête de cet article, vous ne verrez donc ni blouses blanches, ni protocoles médicaux à proprement parler, bien que l’endroit propose chaque jour un bilan de stimulation cognitif et moteur avec un médecin, entre le temps calme du matin et le « tea time » de fin de journée, durant lesquels il s’agit simplement d’échanger autour d’une table sur les choses simples du quotidien. Toujours avec le sourire et bien encadré. Comme à la maison.

Une « béquille folle »

« C’est important d’être de temps en temps avec d’autres personnes. Ça permet aussi aux épouses et aux époux d’avoir un moment de tranquillité. C’est sécure pour lui, et pour moi aussi », vante une habituée des lieux. Frédéric Kopp, fils d’un ancien bénéficiaire de la Maison Daélia, confie de son côté que l’établissement lui a permis de maintenir son père, atteint de la maladie d’Alzheimer, à domicile le plus longtemps possible : « C’est quelque chose de voir son père dans cet état, c’étaient des émotions difficiles. Mais le fait qu’il soit avec un professionnel… Je me disais qu’il était entre de bonnes mains. Ça a été une béquille folle. » C’est l’autre grand principe de l’établissement : faire office de béquille pour les aidants.

Lors de notre tournage, le 20 mars, l’atelier de stimulation de la mémoire était consacré à la nouvelle saison, avec comme thème principal : quelles sont les fleurs du printemps ? « Ils sont contents de reconnaître, moins contents de ne pas reconnaître, mais on va les solliciter et c’est surtout un moment de partage, de valorisation de soi », souligne l’animatrice, psychologue de profession, Johanna Squinazi. Des exercices qu’en l’occurrence, ils ne pourraient pas faire à la maison.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Laura ADDA, Héloïse LÉVÊQUE

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