lundi, septembre 23

À peine la parenthèse des Jeux refermée, la nostalgie gagne déjà les plus fervents supporters.
Certains se tournent vers les braderies olympiques, mais d’autres découvrent les prix exorbitants auxquels certains goodies sont revendus sur Internet.
Une équipe de « Sept à Huit » se penche sur cette folle vente des objets souvenirs.

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Jeux olympiques et paralympiques

« Dis donc, il doit être en or », plaisante Sylvie en fixant l’écran de son ordinateur. En quête d’objets souvenirs des Jeux olympiques introuvables en braderie, elle vient de découvrir un plot vendu en ligne… à 1999 euros. « En plus, le vendeur l’a sûrement volé », renchérit-elle, interrogée dans le reportage à voir en tête de cet article, diffusé ce dimanche dans l’émission de TF1 « Sept à Huit ». Elle parcourt le site seconde vie mis en ligne par Paris 2024, qui égraine 300 petites annonces réservées aux professionnels et collectivités.

On y trouve par exemple onze pianos à queue décoratifs utilisés lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, vendus 500 euros chacun, ainsi que des extincteurs. Des toilettes portables sont également vendues pour 50 euros. 

Pire sur les plateformes de revente en ligne

Les particuliers en profitent, quant à eux, via des plateformes de revente en ligne telles que Vinted et eBay. Sur l’une d’entre elles, il est par exemple possible d’acheter une couette à 250 euros, une mascotte pailletée des JO à 666 euros, ou encore un paquet de préservatifs, disponible à la vente au sein du village olympique, à 80 euros. Il est aussi possible d’obtenir la tenue des volontaires pour 550 euros, pourtant disponible pour 55 euros en braderie officielle. 

Sur Facebook, nombreuses sont les médailles mises en vente à l’issue du Marathon pour tous, avec un coût pouvant grimper jusqu’à 300 euros. « C’est honteux de monnayer, d’autant plus que l’inscription était offerte ! Peut-être volée dans les cartons à l’arrivée ? », s’indigne une internaute en commentaire. « Quand je pense à tous ceux qui ont galéré pour avoir un dossard, c’est honteux », écrit un autre. 

Intriguée par une paire de baskets vendue en ligne 1300 euros, l’équipe de « Sept à Huit » est allée à la rencontre de la vendeuse, une sportive française qui exerce un sport plutôt confidentiel. Son offre en ligne, dont le contenu était réservé aux athlètes lors des Jeux et conçu par le bottier haut de gamme Berluti, n’a rien d’illégal. Certains acteurs des JO ne sont toutefois pas à l’aise avec l’idée de revendre des objets obtenus gratuitement lors de l’événement mondial. La propriétaire des baskets témoigne donc anonymement. « Ces chaussures, il n’y en a que pour les athlètes, il y en a 550 modèles », indique-t-elle. 

En France, le revenu moyen des athlètes ne dépasse pas 1300 euros. Ces derniers engagent parfois même des frais afin de participer aux compétitions. L’athlète interrogée face à la caméra de « Sept à Huit » propose un prix proche des modèles similaires disponibles sur le marché. « Berluti fait des modèles de sneakers, et ses modèles de sneakers classiques sont à 1100 euros », justifie-t-elle. Pour éviter ces ventes en ligne, de nombreux collectionneurs préfèrent trouver du réconfort lors des braderies olympiques, organisées dans toute la France.


M.T | Reportage « Sept à Huit » Stephane Sanchez et Elodie Pakosz

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